• « Comment ça, impossible de la ramener !!!!! »
    Hurla Monsieur Uzagihunter si fort qu'il généra un horrible larsen. Ce
    coup de téléphone ne commençait pas très bien. Mais B.R. ne pouvait pas
    laissé le père de Lina sans nouvelles, au risque qu'il envoie d'autre
    chasseur de prime moins compréhensif et réglo que lui. Il espérait
    seulement que le papa ne mettrait pas de prime sur sa tête.

    « Je sais que c'est dur à avaler mais... écoutez, vous connaissez
    votre fille mieux que moi ! Et je ne pense pas que vous apprécieriez si
    je vous la ramenais dans un sac.

    - Dans un sac ??!!!! » Répéta le Muyo horrifié. Pour il ne savait
    quel raison, la perspective du sac faisait toujours un effet
    impressionnant sur les matous.


    « Bien sur que non que je n'aurais pas apprécié, repris le père inquiet !! Vous êtes complètement fou ! Dans un sac !


    - Ecoutez, vous arriverez peut être mieux que moi à convaincre votre fille, sans ça, je ne pourrais rien faire... »

    Lina était juste à coté, en train d'écouter fasciné comment se
    déroulait les négociations. A cette dernière phrase, un grand sourire
    se dessina sur sa figure, tandis que B.R. voyait le père pâlir grâce à
    l'holocom.


    Le muyo pris une respiration puis répondit :


    « Bon d'accord, passez-la moi. »


    Lina sauta littéralement à la place de B.R. devant l'holocom.


    « Salut papa !! Comment vas-tu ? Il fait beau sur Années Trente ?


    - Bonjour ma chérie. Comment vas-tu toi ? Tu n'as pas faim ? »

    Le ton du papa était devenu mielleux voir limite gâteux. B.R. n'en
    revenait pas ! Il aurait pu parié sur la suite des évènements, s'il
    avait trouvé quelqu'un d'assez stupide pour accepter.


    « Ca va, papa, je vais bien ! Tu t'inquiètes toujours trop pour moi, mais je sais me débrouiller !


    - Mais ma p'tite fille...


    - Papa ! Je suis une grande fille maintenant ! J'ai vingt-et-un ans quand même !

    - Bah, soupira le papa, tu as peut-être raison... Mais tout de même !
    T'engager comme membre de cet équipage ! Tu serais plus en sécurité à
    la maison ! Supplia-t-il en un dernier effort surhumain pour s'opposer
    à la volonté de sa fille...

    - Mais je m'ennuyais à la maison... Et puis, l'équipage et sympas
    ici. Milly est un peu sévère mais elle m'a accepté à bord de son
    vaisseau... Ce n'est pas facile à transporter un Gundam !


    - Bon, fit le père au désespoir, c'est d'accord... Passe moi B.R. dans ce cas.


    - Ouai !!! Merci papa ! Je te donnerais des nouvelles, ne t'inquiète pas ! A plus ! »

    Quand Lina lui eu rendu sa place, un B.R. consterné se demandait
    encore à quel sauce il allait être mangé. Il s'attendait plus ou moins
    à un autre changement de ton éclair de son interlocuteur, et cela ne
    loupa pas. Le muyo le regardait comme si tout était de sa faute.

    « Bon, j'admet que convaincre ma fille était impossible, même pour
    moi, repris le matou. Mais je ne peux pas la laissé au loin sans
    protection.


    - Que voulez vous que je fasse alors ?


    - Vous étés à présent son garde du corps.


    - Quoi ? Mais...


    - Vous n'êtes pas en position de refuser ! Si vous ne le faites pas, je considérerais cela comme une rupture de contrat.


    - Ok, ok, pas de problème, je vous assure !


    - Bien, il y a intérêt ! D'autre part, je vous assure que s'il arrive quoi que se soit à ma fille, vous allez le regretter !


    - Je vous fais confiance... »


    Le père mécontent jeta un dernier regard noir à B.R. avant de couper la communication.


    Lina, qui n'avait rien perdu de la scène se jeta sur B.R. pour le serrer dans ses bras :


    « J'ai un garde du corps ! J'ai un garde du corps ! »







    Confortablement installés dans les gradins virtuels du Menia
    Gladstone, Milly, Cid et Gon observaient avec attention la final du
    tournoi opposant le cinquième membre de l'équipage du Deep Purple dans
    son Psybuster à un DragonerMachine. Le combat venait juste de
    commencer, et les deux finalistes se testaient l'un l'autre...


    « Tu peut me rappeler pourquoi on est ici tous les trois, maugréa le vieux mécano ?


    - Pour regarder le dernier match de notre camarade, répliqua aimablement Milly.


    - Tu sais bien se que je veux dire...

    - Je sais que tu n'aimes pas l'idée de laisser les deux autres
    seuls dans le vaisseau. Tu te fais trop de soucis pour rien. De toutes
    façons, même en imaginant qu'ils mettent un peu de désordre, ce n'est
    pas comme si le cargo était neuf...

    - Sans vouloir passer pour un paranoïaque, intervint Cid,
    qu'est-ce qui te donne la certitude qu'ils ne partiront pas tout
    simplement avec le cargo et son contenu ? On vient tout juste de
    rencontrer ces deux énergumènes.

    - Premièrement, Lina fait partie du groupe, et elle est trop
    contente de sa nouvelle situation pour faire se genre de chose... ce
    n'est pas l'argent qui l'intéresse.


    - D'accord, mais si elle changeait d'avis ? Elle a l'air plutôt lunatique, ajouta l'ingénieur.


    - Non elle ne changera pas d'avis. Elle est trop excitée à l'idée de visiter Tortuga.


    - Deuxièmement, demanda Gon ?

    - Deuxièmement, B.R. est un gars réglo. Il respectera son contrat
    et les termes de leur petit pari à tous les deux, fit Milly en
    souriant. Il est coincé est il le sait. Dans le cas contraire, il
    serait déjà parti à la recherche d'un autre bouleau.

    - Tout de même, pourquoi ne pas les avoir fait venir avec nous ?


    - Gon, tu sais bien que Lina ne peut pas risquer de se montrer en
    publique, répondit Cid. Ca ne devrait pas avoir d'importance, mais on
    ne veut pas courir le risque.

    - Et puis il semble qu'elle aime bien B.R. : elle ne veut plus le
    quitter. S'il était venu avec nous, nous n'aurions jamais pu obliger
    Lina à rester dans le Deep Purple. Alors qu'avec lui là-bas, nous
    sommes à peu près surs qu'elle n'ira pas se balader. » Milly avait clos
    le débat.

    Pendant se temps là, les deux MS dans l'holocom géant étaient
    passées à la vitesse supérieure : Tandis que le Dragonner faisait tout
    pour empêcher le Psy de se servir de son arme la plus dévastatrice, il
    attendait le bon moment pour « envoyer la sauce » sur son insaisissable
    adversaire comme il se devait. De son coté, le Psybuster esquivait les
    coups Priest's Gold Binding Staff et de Fire Breath avec agilité,
    touchant régulièrement le Dragonner avec son Discutter, sans toutefois
    réussir à lui causer de sérieux dommages.


    « Qui va gagner à votre avis, demanda Gon pour discuter ?


    - Notre recrue se débrouille bien, répondit Cid. Il a ses chances je pense, mais le Dragonner n'est pas non plus un débutant.


    - On va gagner, ça ne fais aucun doute, assura Milly !


    - « On », répétèrent à l'unisson l'ingénieur et le mécano ?


    - Oui, « On » ! J'ai parié sur mon gars avant de venir, fit Milly avec un grand sourire. »

    Soudain, le Psybuster eu enfin l'occasion de se servir de son Cosmo
    Nova, et ne s'en priva pas ! Un énorme rayon d'énergie vint finalement
    frapper le dragonner une première fois, puis une deuxième, et enfin une
    troisième fois. Le match s'était joué en quelques secondes, et le
    Psybuter avait gagné le tournoi.


    Un grand « YES » retenti dans tout le Menia Gladstone...




    Quand le Psybuster entra dans la soute du Deep Purple, tout le
    monde était là pour accueillir le cinquième membre de l'équipage, et il
    ne furent pas déçus : Quatre paires d'yeux s'écarquillèrent de surprise
    en voyant le Pilote sortir de son cockpit. Seule Milly, qui avait déjà
    eu affaire à lui connaissait son visage jusqu'à cet instant : L'homme
    était grand massif, comme taillé à même la pierre. Une crête iroquoise
    ornait son crâne autrement rasé et bien lisse. Ce type avait l'air
    aussi vive qu'un tracteur agricole, et certainement aussi puissant. Il
    était l'anti-thèse presque parfaite de sa MS !


    « Mademoiselle, Messieurs, je vous présente Timon, le cinquième membre de notre équipage ! Bienvenu à bord Timon. »


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  • Le Baptême des astres stellaire comme les
    étoiles ou les planètes est un problème angoissant depuis que l'homme
    les observe. La Terre, la Lune et le Soleil jouissent d'un statu
    particuliers de ce point de vue, car ils ont été longtemps les astres
    les plus importants pour les humains. A part les trois cas précités, il
    a été longtemps à la mode de choisir le nom de dieux romains, puis de
    héros de cette même mythologie romaine, pour nommer les objets spatiaux
    nouvellement découverts. Seulement voilà : La mythologie romaine n'est
    pas inépuisable.

    Après avoir épuisé diverses mythologies, il devient vite évident que
    toute les mythologies du monde ne suffiraient pas, surtout depuis le
    début de la grande ère de colonisation de la Voie Lactée. Les
    astronomes jetèrent alors l'éponge et il fut décidé que le premier
    régisseur de tout système nouvellement colonisé devrait lui-même
    baptiser les éléments du système – avant d'arrivé sur place, pour
    pouvoir vérifier rapidement « l'originalité » des noms choisis, c'est à
    dire empêcher les doublons. Ainsi, l'espace fut bientôt rempli de
    systèmes tel que Bob, dont les principales planètes se nomment Renée,
    Gertrude et Simone, ou le moins poétique système Zero et ses planètes
    One, Two, Three...

    B.R., dit le Français dans le milieu, écarta deux lattes du store
    pour regarder la pluie tomber dans la ruelle sombre de Neo-New-York sur
    la planète Années Trente du système Anté-Odyssée. Le fondateur du
    système n'avait peut-être pas peur des pléonasmes, mais il avait de la
    suite dans les idées : Toutes les villes étaient construites sur le
    model des villes des vieux états-unies de l'époque de la prohibition
    sur la Terre, avant même le premier voyage de l'homme dans l'espace !
    Bien entendu, peu de personne en savait autant que ça, mais le look
    rétro du monde était plutôt séduisant. B.R. avait l'impression d'être
    un Privé de l'époque, dans son bureau crasseux et endetté, comme dans
    un bon vieux roman noir du XXème siècle de l'ère chrétienne. A ceci
    près qu'il n'était pas exactement un détective et que la pièce n'était
    pas non plus son bureau. B.R. était un chasseur de primes, et n'avait
    par conséquent pas véritablement de domicile fixe – et encore moins de
    bureau, crasseux ou non. Il y avait toujours une part d'investigation
    dans son travail, mais contrairement à un détective, son travail allait
    un cran plus loin. Le plus difficile étant souvent de capturé la cible
    sans la tuée, parce qu'elle ne prenait évidemment jamais de gant pour
    vous neutraliser, elle.

    Cette fois-ci, B.R. travaillait pour le compte d'un particulier : un
    riche Muyo qui voulait que sa fille fugueuse rentre à la maison.

    « Vous avez une photo récente d'elle ?


    - Bien sur, bien sur ! Attendez voir... ha ! La voilà ! »


    B.R. observa quelques secondes la photo pour la mémoriser. La jeune
    muyo était belle, en dépit de sa pilosité toute féline. Elle avait
    l'air d'avoir un caractère vif et joyeux, peut être insouciant.


    « Vous avez une idée de l'endroit où elle aurait pu aller ?


    - Question difficile... Je crois qu'elle se renseignait sur des combats clandestins avant qu'elle ne s'enfuie.


    - Des combats de boxe ?

    - Non, non, pas du tout ! Des combats de robots si je me souviens
    bien. Connaissant son caractère, je la vois bien en train de misé sur
    un participant. Mais je ne pense pas que ce soit la raison de sa fugue...
    De vous à moi, je l'y aurais emmenée s'il ne s'était s'agit que de
    cela. Non, il y a autre chose...


    - Vous pensez qu'elle se serait inscrite à l'un de ses tournois clandestins ?

    - Mon dieu non ! Elle n'a jamais montré aucune envie de participer.
    Vous me faites peur tout d'un coup... Cette possibilité ne m'était pas
    venue à l'esprit... Pourvu que ce ne soit pas ça !


    - Calmez-vous, je disais ça comme ça... »

    L'enquête s'annonçait plutôt simple... Une jeune fille qui fugue, ça
    arrivait assez souvent, mais la prime était rarement aussi
    intéressante. Enfin, il avait même une piste pour commencer ses
    recherches. Il faudrait commencer par une investigation à l'astroport.
    Mais d'abord...


    « Vous pouvez me donner des infos sur les combats clandestins qui se déroule en ce moment ? »




    Plusieurs heures plus tard, après quelques vaines recherches à
    l'astroport et un détour par le commissariat du coin, les choses
    semblait prendre forme, quoique pas forcément idéalement... La muyo
    n'était visiblement pas passé par une quelconque compagnie de transport
    spatial. En revanche, une MS avait été volé peu de temps après la
    disparition de la miss. La coïncidence était trop grande. Evidemment il
    était toujours possible qu'elle soit toujours quelque part sur cette
    planète, mais B.R. en doutait fortement. Son père avait déjà fait mener
    des recherches par les forces de l'ordre du système qui n'avaient rien
    trouvé, malgré toute la logistique à leur disposition. Si eux n'avaient
    rien trouvé ici, il ne voyait pas ce qu'il pourrait faire de plus. Non,
    la fugitive n'était plus là, il en était certain. Le problème était
    qu'il n'avait pas beaucoup d'indices sur sa destination, mis à part les
    trois systèmes abritant ces fameux combats clandestins.

    « Bon, et bien on dirait que je suis quitte pour une bonne petite
    promenade dans les systèmes voisins... » Dit B.R. à personne en
    particulier. Un passant surpris le regarda avec un drôle d'air, mais
    B.R. ne s'en préoccupait pas. Il avait un coup de fils à passé à son
    patron du moment et son Alt-Eisen à préparer au voyage...







    Plusieurs jour après ces évènements, à une distance légèrement trop
    grande pour faire le trajet à pied – outre les quelques problèmes
    d'ordre physique qui s'opposent à l'utilisation de ce mode de transport
    – et encore trop pour un appareil à propulsion sub-luminique
    uniquement, le Deep Purple, cargo de type VD-78, était toujours amarré
    à la station orbitale où Milly tentait désespérément de trouver un ou
    deux membres d'équipages supplémentaires. Enfermé dans la cabine de
    pilotage, Gon essayait de se concentrer sur la lecture de son « cargo
    mag » malgrès les goûts très personnels de la nouvelle locataire du
    vaisseau. Du rap de Klostop ou un truc du genre. Tache d'autant plus
    compliqué qu'elle aimait écouter sa musique avec un maximum de volume
    sonore. Heureusement, Milly était sortie en quête d'information sur les
    participants restants au tournois « sous-terrain » à échelle
    planétaire. Lequel commençait à approché de la fin...

    « Encore en train de lire ton mag ? » fit la voix de Milly
    derrière lui. Il n'avait pas entendu la porte s'ouvrir à cause du
    bruit. Même le bref changement d'acoustique ne l'avait pas frappé.


    « Je t'ai déjà dit que nous trouverons un nouveau cargo à Tortuga. J'ai un arrangement, et ça ne nous coûtera rien.


    - Ca ne nous coûtera pas d'argent, corrigea le vieil homme. Tu ne sais pas encore quel « faveur » te coûtera ce cargo à la fin.


    - Tu es trop méfiant. Ne t'inquiète pas, c'est un vieil ami à moi.


    - Tu as confiance en lui ?


    - Pas vraiment... Mais ça iras, je le connais suffisamment.


    - J'espère que tu sais ce que tu fais ! »


    Gon n'entendit pas la réplique de Milly à cause de l'environnement sonore. Peut-être que cela valait mieux après tout.


    « Où est Cid ? Demanda-t-elle après ce qu'on aurait pu appeler un silence en d'autre circonstance.


    - Personne ne le sait. Et il n'est réapparue dans aucun salon de jeu depuis l'incident de la dernière fois. »


    Le regard de Milly lui fit comprendre immédiatement qu'il était heureux pour Cid qu'on ne l'y trouve pas.

    « Ahem, poursuivi Gon, je crois qu'il surveille les autorités
    locales au cas où ils trouveraient des pistes menant trop près d'ici...


    - Une bonne initiative. »


    Milly allait pour partir, quand elle s'arrêta juste avant d'ouvrir la porte :


    « Au fait, je crois que j'ai trouvé un nouveau membre d'équipage. »

    Voilà donc pourquoi elle n'avait pas encore sauté à la gorge de
    Lina pour lui faire stopper son « bruit ». C'était agréable de la voir
    de bonne humeur pour une fois.


    Quelques minutes plus tard, du Heavy Metal couvrait totalement le son du rap de Klostop...




    Revenant de sa tourné d'inspection légèrement préoccupée,
    l'ingénieur Cid se demandait que penser de tout ça exactement.
    Quelqu'un était sur la piste de Lina, et avec une photo, il ne devrait
    pas avoir de mal à la retrouver. Ça devait arriver. Cette jeune muyo
    était vraiment trop insouciante. Il n'était pas vraiment attaché à elle
    cependant, et Milly serait sûrement très contente de trouver un
    prétexte pour la mettre dehors. Pourtant, il n'aurait pas la conscience
    tranquille s'ils devaient finalement la laisser tomber. Un détail avait
    retenu son attention pourtant : Ce n'était pas la milice locale qui
    recherchait Lina. Enfin si, dans le sens où elle recherchait toujours
    le voleur d'un des plus gros diamants de la galaxie. Mais elle ne
    semblait pas connaître son identité. Quelqu'un d'autre recherchait
    Lina. Quelqu'un d'autre pouvait lui en vouloir pour n'importe quoi.
    Quelqu'un d'autre pourrait être moins compréhensif que la milice
    locale. Et la milice locale n'était pas réputée pour être
    compréhensive. Il arriva au Deep Purple presque à bout de souffle, se
    précipita vers la salle commune, ouvrit la porte...


    « Milly, je crois que... »

    Autour d'une table basse, Milly, Lina et Gon était en train de
    boire un café avec un étranger. Habillé d'un costume d'un autre age,
    l'homme présentait bien, quoiqu'un peu Has Been. Cheveux lisse et
    petite moustache fine, toute son apparence était sans faux plis.
    Généralement le genre de personne que Milly ne pouvait pas supporter
    plus de cinq minutes. Pour ça défense, il était suffisamment
    décontracté, sans paraître sans gène, pour faire oublier son aspect un
    peu trop « gentleman ». Lina semblait mal à l'aise, ce qui était pour
    le moins inhabituel chez elle.

    « Ah ! Cid, tu tombe bien. Où as-tu encore été traîné cette fois ?
    Tu ne me ramènes personne d'autre cette fois, j'espère ! » Milly avait
    un certain don pour retourner le couteau dans la plaie. Elle ne césser
    de lui sortir ce genre d'allusion à chaque fois qu'elle le croisait
    depuis l'incident.


    « Heu... non, bien sur... balbutia-t-il. Je suis juste faire un tour...


    - Tu avais quelque chose à dire ?


    - Ça peut attendre.


    - Parfait »

    Milly lui fit son plus beau sourire et lui fit signe de s'assoire.
    Quelque chose clochait, et Cid se dit qu'il n'allait pas tarder à
    savoir quoi au juste. Milly allait lui expliquer dans quelques
    secondes.

    « Bien, tout d'abord, permet moi de faire les présentations : Le jeune
    homme que tu vois ici s'appelle B.R.. Il est chasseur de prime. B.R.,
    voici Cid, ingénieur de son état.


    - Enchanter, fit B.R.


    - Heu... et bien moi de même... répondit Cid légèrement dérouté. Qu'est-ce qui vous amène sur ce rafiot ?


    - Les affaires, mon cher. Figurez-vous que j'aide un père à retrouver sa fille fugueuse.


    - Ah ? Très bien, très bien ! »

    Cid se détendit soudainement. Tout allait se résoudre dans le
    calme, sans dommages collatéraux. La suite des évènements ne le
    concernait plus, il n'avait plus qu'à devenir spectateur.

    « Bien reprenons, fit Milly, Pourquoi devrais-je vous laisser
    embarquer un de mes membres d'équipage ? Il se trouve que j'aurais
    besoin de ses services très prochainement.


    - Et bien tout d'abord, je suis payer pour m'assurer que mademoiselle Lina Uzagihunter retourne chez elle saine et sauve.

    - Et bien vous pouvez toujours dire à papa que je vais bien ! Je
    vous ferai une lettre si vous voulez, intervint Lina. Il s'inquiète
    toujours trop !


    - Et toi tu ne t'inquiète sûrement pas assez ! Répliqua Milly. La preuve en est que ta petite escapade risque de tourner court.


    - Mais... J'ai gagné une place sur ce vaisseau ! Vous n'avez pas le droit de m'expulser comme ça !


    - Je n'ai pas l'intention de t'expulser, mais je pourrais très bien te laisser te débrouiller avec monsieur B.R.


    - B.R. tout court s'il vous plait, intervint l'intéressé, un sourire aux lèvres. »

    B.R. et Lina ne connaissaient pas bien Milly, et cela se voyait.
    Les deux était convaincu que Milly allait laisser B.R. faire sont
    travail est ramené l'oisillon au nid en le remerciant, malgré l'entré
    en matière qui indiquait le contraire. Pour Cid, il était évident que
    sa jeune amie faisait face à un dilemme terrible, et que ni elle ni lui
    ne savait encore comment les choses allaient finalement se décider.


    « Et pourquoi pas ? » Lança-t-il finalement. Quatre paires d'yeux se tournèrent vers lui à l'unisson.

    « B.R., vous êtes un chasseur de prime. Vous avez sûrement une MS ?
    Ou bien vous faite se boulôt en vue de vous en procurer une ?

    - Je fais surtout ce boulot parce qu'il paye bien et qu'il me
    fallait un peu de calme après mes dernières primes. Et je suis bien
    propriétaire d'une MS. Un Alt-Eisen pour être précis.


    - Bonne idée Cid ! Fit Milly. C'est une bonne occasion de voir ce que notre « hôte » vaux réellement en combat.


    - Hein ! Mais... déclara Lina affolé.

    - Prouve-moi que tu as ta place à bord, et je l'empêcherais de
    t'emmener. Dans le cas contraire, je l'y aiderais. Je t'enfermerais
    dans un sac s'il le faut. »

    Le ton de Milly faisait naître une affreuse certitude dans l'esprit de
    Lina : Elle l'enfermerait vraiment dans un sac si elle l'y obligeait.


    « Mais c'est stupide ! Protesta B.R.. Je risque de la blesser moi-même !

    - Ne la sous-estimez pas, répondit Milly, elle sait se servir de sa
    MS. Et si vous gagnez, je compte sur vous pour la remplacer comme
    membre d'équipage de ce vaisseau !


    - Vous êtes fous !


    - Ne vous inquiété pas, je ne tiens à abîmer aucun outils de travail... »







    Zéro G, Pas d'armes, quelques astéroïdes et une zone de combat de
    un kilomètre au cube. D'ailleurs, c'était un cube ! Bien entendu, tous
    les coups étaient permis, le but étant de faire sortir son adversaire
    de la zone de combats, sans blesser le pilote si possible. Pas si fous
    que ça finalement. Les deux MS se tenaient à cinq cents mètres l'une de
    l'autre, attendant le signal du début du combat, et B.R. analysait la
    situation. Pour un environnement Zéro G, la zone de combat était
    franchement exiguë ! Même pour des MS moyennement rapides comme le Alt
    et le Crossbone, un kilomètre n'était vraiment pas grand chose.
    Heureusement, son Alt-Eisen était comparable en agilité au MS de la
    jolie muyo. Il avait pris soin de lire les caractéristiques de l'engin
    volé : Si le technicien de l'équipage de Milly n'y avait pas touché, la
    partie serait équitable.

    Une fusée éclairante traversa le « ring » improvisé. C'était le
    signal ! B.R. fonça droit sur son adversaire qui esquiva au dernier
    moment, s'appuyant sur son Alt-Eisen au passage pour se propulser vers
    un astéroïde. Le mouvement avait fait perdre son équilibre à B.R. qui
    réussit à maîtriser sa MS à une petite centaine de mètres du bord de la
    zone.


    « Ben alors, mon grand ? fit la voix de Lina dans le communicateur. T'arrive plus à voler ?


    - Tu ne perds rien pour attendre ma p'tite ! »

    Repartant à l'attaque, B.R. pris soin de n'utiliser ses propulseurs
    que pour rejoindre le premier astéroïde venu. Puis, sautant de l'un à
    l'autre, les repoussants dans tous les sens, il arriva rapidement sur
    Lina qui s'enfuit une fois de plus. Seulement cette fois, B.R. avait
    mieux préparé son coup, et le Crossbone se retrouva juste dans la
    trajectoire d'un astéroïde bien décidé à sortir de la zone
    d'affrontement. Lina esquiva tant bien que mal, tandis que B.R.
    attaquait une nouvelle fois : Une charge de front que Lina reçu de
    plein fouet. S'aidant à la fois de ses propulseurs et des astéroïdes
    qui traversait l'aire de combat, le Crossbone réussi néanmoins à se
    rétablir de justesse. Cette fois, c'était elle qui était à moins de
    cent mètres de la défaite.


    « Et bien alors ? fit à son tour B.R.. On manque d'attention on dirait...


    - Tu ne te débrouille pas trop mal finalement.


    - Et si tu attaquais un peu pour changer ?


    - Pourquoi pas... »

    B.R. n'aimait pas le ton de cette dernière réplique. Elle lui
    rappelait un chat qui veut jouer avec sa proie. Bah ! Elle risquait
    d'être déçu.

    Soudain, le Crossbone parti avec une agilité surprenante, prenant
    presque B.R. au dépourvu. Il esquiva la première attaque de justesse,
    puis se mit en mouvement lui aussi. Les deux MS se cherchèrent alors
    plusieurs minutes, se trouvant de temps en temps, se donnant de
    violents coups de pieds, de poings ou d'épaules pour essayer de faire
    sortir l'autre de la zone, sans que ni l'un ni l'autre ne prenne
    d'avantage décisif. Le Crossbone de Lina virevoltait parmis les
    astéroïdes avec une agilité féline incroyable pour une MS, Tandis que
    le Alt-Eisen se contentait de mouvements simples mais efficaces, tous
    les deux frôlant les limites imposées sans jamais les dépasser, sautant
    d'astéroïde en astéroïde sans jamais s'arrêter.

    Soudain, un rocher plus petit que les autres échappa à la
    vigilance de B.R. et le fit basculer. Lina n'attendit pas, et se jeta
    sur le Alt qui fini hors de la zone à cause du puissant coup d'épaule
    du Crossbone.

    Les deux MS immobilisées, il y eut un moment de calme, les deux
    pilotes reprenant leurs souffles, puis tous les deux éclatèrent de
    rire... Il continuèrent de rire une bonne dizaine de minutes.




    « Bienvenu sur le Deep Purple ma grande ! Déclara Milly quand Lina
    fut enfin rentrée dans le vaisseau. Un beau combat, tu peux être fière
    !


    - He! He! He! On ne se débarrasse pas de moi aussi facilement!


    - Alors que vas-tu faire maintenant, fit Milly à B.R. qui avait garé son MS dans la soute du Deep Purple.

    - Et bien, c'est embêtant ! Je ne peux pas retourner voir son père
    en la laissant ici. Et je ne peux pas non plus briser le contrat, c'est
    contre mon éthique !

    - Il y a bien une solution... » Milly avait un grand sourire aux
    lèvres. Le genre de sourire qui signifie qu'elle vous a eu et que vous
    n'y pouvez plus rien.


    « Ton travail est de veiller à ce qu'elle rentre saine et sauve chez elle, c'est bien ça ?


    - Précisément.

    - Alors je t'offre l'occasion de veiller à ce qu'il ne lui arrive
    rien jusque là ! Bienvenu à bord mon cher ! Vous êtes notre sixième
    membre d'équipage !


    - Quoi ? Mais...


    - Ouais ! Reste avec nous ! Je te dois une revanche en plus ! Dit Lina qui s'était jeté à sa taille.


    - Bon, et bien je suppose que je n'ai pas le choix, constata B.R. en haussant les épaules. »


    Puis après quelques minutes de réflexion, il mis le doigt sur un petit détail qui le chiffonnait :


    « Tu as bien dit que j'étais le sixième ? »


    Milly souri :


    « Le cinquième vient de se qualifier pour les demi-finals ! »


    4 commentaires


  • « Cette fille est impossible !!! » Le vieux chef
    mécanicien de la colonie tremblait d'un mélange d'énervement, de rage
    et d'envie de meurtre. Tous ces sentiments positifs n'avait pour cible
    qu'une seule personne : La jeune pilote de la cité dont le caractère
    (mauvais, bien entendu) faisait déjà légende depuis les deux semaines
    d'existence de la colonie.

    « Impossible de la faire tenir en place ! On a à peine le temps de le
    réparer qu'elle s'en va l'abîmer à l'autre bout de cette foutu planète
    ! Et le pire, c'est qu'elle me tient pour responsable des dégâts que
    subit « son » Best of Univers. Foutu bonne femme !!!


    -Ca, il n'y a pas d'doute ! c'est bien la fille de son père !


    -M'en parle pas... il m'en a fait voir de belle celui-la ! J'ai été
    obliger de remettre en état son Ritton tellement de fois que je
    pourrait en reconstruire un sans aucun plan les yeux fermé et les mains
    attaché dans le dos. Bah, lui au moins ne me rejetait pas tout le temps
    la faute dessus. Et puis surtout, il s'impliquait davantage pour les
    réglages.


    -Laisse lui un peu de temps, tu sais mieux que quiconque qu'elle sort d'une période difficile.

    -Ouais je sait... Ce vieil imbécile de pilote ! C'était vraiment pas
    chics de disparaître de cette façon. Sa femme ne désespère pas qu'on le
    retrouve un jour tu sais ? C'est pour ça qu'elle n'a pas suivit la
    Vague sur cette affreuse planète. »

    L'ingénieur hocha la tête tristement. Le vieux avait raison :
    cette planète n'était vraiment pas accueillante, quoi qu'en dise
    certain. La colonie avait réussie à trouver une de ses rares régions
    côtières pour s'implanter, mais le climat était décidément bien trop
    chaud pour lui. En revanche, il ne s'inquiétait pas trop pour la petite
    : elle c'était retrouvée seule dans un temps beaucoup trop court, mais
    elle était solide est elle s'en remettrait. Elle avait de qui tenir,
    que ce soit du coté du père ou de la mère, et d'après ce qu'il en
    savait, elle avait plus de caractère que ces deux phénomènes réunis. Le
    principale problème était qu'elle avait encore du mal à accepter ses
    limites. Elle était déjà une pilote très douée malgré son jeune age,
    mais son arrogance l'empêchait d'utiliser ses capacités à son maximum.
    Mais la colonisation ne faisait que commencer. Elle aurait bien le
    temps d'apprendre l'humilité...




    Harnachée dans son module de simulation, Millenium se concentrait
    sur ses exercices. Elle passait beaucoup de temps dans le simulateur :
    cela lui permettait de ne pensait à rien d'autre, quand elle ne se
    battait pas avec son GundamZ...

    Le GundamZ... Son mode de pilotage était radicalement différent de
    celui du WeissRitter, mais il lui convenait mieux. Déjà, les angles
    morts était bien plus réduit dans le cockpit de cet engin. L'adaptation
    avait été assez rapide et elle pilotait maintenant bien mieux son
    GundamZ qu'elle n'avait jamais piloté Hibiki, le Ritton que ses parent
    avait transformé en véhicule « civil ». La plus grosse difficulté avait
    été de s'habitué à cette fichue impression de vulnérabilité, mais elle
    se disait que cela pourrait peut être lui éviter les erreurs de son
    père.

    La simulation l'a mettait au prise avec un GundamDeathScytheHell,
    un robots plutôt redoutable a la sorti de l'usine mais qui manquait un
    peu de possibilité d'évolution. La meilleure tactique a adopté face à
    ces saletés, c'était de gardait suffisamment de distance et de tiré
    dessus avec son Hyper Mega Launcher. Cela semblait simple mais en
    vérité, le GDSH avait assez de vitesse pour rendre la chose plus
    compliqué. Et bien entendu, il savait se servir du relief.

    Le GundamZ virtuel attendait, au milieu d'une clairière numérique, la
    bonne occasion pour tirer sur son adversaire. La tension était assez
    haute, mais Milly avait encore suffisamment d'énergie pour plusieurs
    tir meurtrier, même sans l'energy tank que le GDSH avait détruit au
    cour de l'assaut précédent. Rompre le combat au corps à corps avait
    nécessité ce sacrifice. Elle attendait qu'il veuille bien se montrer.
    Quelque chose bougea derrière elle qu'elle ignora. Elle savait où était
    son adversaire, le leurre ne prendrait pas cette fois. Son adversaire
    fit mine de sortir de son trou. Elle ne bougea pas. Pas encore.
    L'adversaire n'était pas encore assez dégagé pour qu'elle puisse tirer
    à coup sûr. L'ennemis n'hésita pas une seconde fois : bondissant hors
    de son trou à droite du GundamZ, il lui fonça directement dessus,
    commettant l'erreur de pensé que l'effet de surprise et sa rapidité
    suffiraient à l'amener à porter de Beam Scisors. Malheureusement pour
    lui, la surprise n'était pas là, et le robot de Milly n'était pas
    non-plus parmi les plus lents : elle ajusta soigneusement la visé et
    tira en mode Spirit. Le premier coup entama sérieusement l'intégrité du
    GDSH et le stoppa juste le temps pour Milly d'envoyer un deuxième tir
    aussi puissant qui eu raison de la carcasse de son adversaire.

    S'extirpant du module de simulation, la fille de Darfeld eu un
    sourire triste : les simulations était vraiment trop fades. Ce n'était
    pas une question de difficulté : elle ne pouvait vraiment ressentir la
    bataille qu'en combat réel.

    ***

    Ca aurait pu être une très belle journée. Le
    ciel magnifiquement noir était zébré d'éclair magnifique, éclairant le
    paysage marin. Des lames de fond gigantesque venaient se briser sur des
    falaises de vingt mètres, passant même de temps en temps par dessus. La
    balise marine à l'horizon était étonnement visible entre deux vagues :
    si on ne tenait pas compte d'une pluie plutôt timide, la visibilité
    était excellente. Milly était déjà dans son Best of Univers lorsque le
    YuuBrain avait été repéré. Elle avait eu juste assez de volonté pour
    résisté à l'envie d'aller voir le bord de mer déchaîné à pied, ce qui
    lui aurait certainement coûté la vie emporté par une lame de fond. Le
    Gz ne risquait rien, lui.

    Et puis il y avait eu se trouble fête ! Pas moyen de se reposer
    deux fichus minutes dans ici ! Elle lui ferait regretter de l'avoir
    déranger.




    « Quel temps de merde ! » Le vieille « homme ne partageait pas la
    même vision poétique de la tempête que son pilote. Surtout quand il
    devait venir travaillé à pied. Les imperméables pouvaient toujours être
    de plus en plus imperméables, il ne le restait jamais plus de 10
    minutes. A vrai dire, le vieux mécano avait abandonné l'idée d'arriver
    sec au hangar les jours de pluie depuis bien longtemps : il refusait
    même de mettre un semblant de manteau ces jours là, partant du principe
    que moins il aurait de couche de vêtement sur lui et plus vite il
    serait sec une fois sur place. La tasse de café brûlant qu'il tenait
    dans ses mains avait pour lui un air d'amie intime pour qui il aurait
    sacrifié beaucoup.

    « Tu devrais quand même prendre au moins un pépin, Gon. Tu va finir par chopper la crève a se train là.


    - Tu sais bien que c'est une mauvaise idée un parapluie sous un orage !
    Et puis avec se vent, il finirait déchiqueté ou envolé, à moins que je
    ne m'envole avec lui...


    - Cette dernière solution me parait improbable. Même un Zambot3 ne pourrait pas te renverser.


    - Cid, t'es rien qu'une enflure »

    Cid préféra abandonner le sujet. Plus facile de changer la
    trajectoire du soleil que de faire changer d'avis à cette vielle
    bourrique. N'importe comment, le vieux Gon ne devrais pas venir en
    T-shirt sous de pareille conditions météo.


    « Comment avance le nouveau réservoir d'énergie ?


    - La construction avance bien... le prototype devrais être terminé quand quelques jours.


    - Bien ! Comme ça au moins elle arrêtera de se plaindre de l'autonomie de son arme.


    - Pas sûr... Et pour les améliorations du blindage tu prévois quoi ? »




    Milly voyait enfin sont adversaire. Il était encore très loin mais
    le zoom du Gundam lui permettait d'avoir une image correcte. Le Yuu
    était rapide ! il fut a porté de tir en un rien de temps et tira. Un
    coup de Brainber (Shoot) pensa la jeune pilote, il cherchait à la
    tester. Elle esquiva sur la droite et fonça en avant. Quelques tirs
    atteignirent le Best of Univers avant qu'il n'est pu se mettre a
    couvert. Les dégâts, bien que sensiblement sans conséquences sur les
    performance sur mécha, avait sérieusement endommagé la coque. Milly
    préféra ne pas prendre de risque et engagea la procédure de réparation
    du Gumdam. Elle ne pourrais pas tenir indéfiniment en ne faisant que
    réparer les dégâts. La réparation était gourmande en ressources, et
    celle-ci n'étaient pas inépuisables. Tentant le tout pour le tout, le
    Best of Univers sortit de son couvert momentané à une distance de tir
    optimale, et utilisa toutes ces ressources pour détruire son adversaire
    d'un tir meurtrier.

    Soudain, quatre fusée flash explosèrent, réduisant la visibilité
    de Milly à zéro. Jurant, elle tenta de localiser son ennemis invisible
    avant de prendre un mauvais coup... Les procédures lancé, impossible de
    les arrêter, et après ça, elle n'aurais plus que ses armes pour ce
    défendre, ce qui ne serais probablement pas suffisant. Il ne lui
    restait pas beaucoup d'espoir de toucher ça cible... Une chance sur un
    million ?


    Millenium sourit, et pressa la détente.

    ***

    « Putain de grand truc jaune !!! » jura Milly
    dans sa radio. Le Truc jaune en question était un grand robot de modèle
    Izam The Third, plus communément appelé ITT par une majorité de
    personne qui trouve le nom entier trop prétentieux. Milly faisait parti
    de ses gens là, et en aurait été fière si le fait avait été
    remarquable. Mais le ITT était vraiment trop moche, et l'horrible et
    seule couleur qui était proposé sur ce model, un jaune beauf qui
    donnerait une grippe intestinale à un caméléon adulte, n'arrangeait
    évidemment pas les choses... Elle se demandait bien quel esprit glauque
    et dérangé avait bien pu pondre le design de cette chose, et si elle
    l'avait su elle aurait pris quelque jours de congé pour aller lui réglé
    son compte et l'empêcher de récidiver.

    « Tu m'as bousillé la peinture ! »


    Les deux robots se battaient depuis quelques minutes déjà et les deux
    pilotes usaient de stratégies similaires jusqu'à présent : Le ITT
    encaissait les coups et s'auto-réparait de temps à autres, attendant
    que le gundam s'essouffle tendit que Milly préférait esquivé la plupart
    des coup, histoire de ne pas gaspiller trop de ressource en réparation.
    L'un était complètement à découvert pour, d'une part, avoir un champs
    de vision dégagé, et surtout pour que tout le monde le voit – on ne
    choisit pas se genre de robots pour passer inaperçu – en bon vieux
    m'as-tu-vu qu'il était, l'autre préférait resté cacher entre deux
    échanges de tirs pour temporiser un peu. Milly n'était pas pressée.
    Cette fois, c'était elle l'assaillante, et un bon prédateur sait
    s'armer de patience. En outre, elle ne risquait pas de voir sa colonies
    endommagées pendant se combat, ce qui était quelque chose de grand pour
    sa tranquillité intérieure. Elle ne connaissait pas le terrain, ne pas
    avoir à se soucier des dommages collatéraux lui avait permit de
    reprendre l'initiative... Pour le moment.




    Les protocoles de combats avaient été améliorés depuis la rencontre
    avec le YuuBrain. Si leurs efficacités respectives étaient
    approximativement les mêmes, ils était moins gourmant en énergie. En
    outre, la capacité de stockage de l'énergie du Best of Univers avait
    considérablement augmentée. Il ne s'agissait pas du même réservoir
    énergétique que celui des armes : d'une part, l'énergie était stocké
    sous une forme différente, et d'autre part, en raison de la nature de
    cette forme, elle était protégé au cœur même du robots. Milly n'avait
    rien compris à tout ces aspects techniques mise à part que ce stock là
    n'était pas rechargeable en cours de combat, qu'il fallait une
    troisième source différente pour faire bouger le robots et que cette
    dernière était virtuellement infini. Il était apparemment techniquement
    impossible d'utilisé cette dernière source miraculeuse pour toutes les
    consommations d'énergie, mais c'était comme ça et après tout, cela ne
    la passionnais pas vraiment.




    Milly vérifia les jauges d'énergie des armes et des fameux
    protocoles... il ne lui restait que juste ce qu'il fallait pour une série
    de tirs effroyables qui mettrait certainement en pièce le robots en
    face. Mais elle devait être sur qu'il ne se réparerait pas à se moment
    là. Elle sortit le beam-rifle, sortit de son couvert et fit feu. Une
    série explosion retenti sur la coque du ITT qui restât malgré tout de
    marbre, tandis que le gundamZ regagnait un autre couvert. Les Robots de
    combats n'ont aucun moyen de modifié la géométrie de leur carrosserie
    faciale vu le peut d'utilité d'une telle fonction, sans parler des
    problèmes technologiques que cela pourrait soulever, le ITT ne pouvait
    donc pas sourire. Pourtant celui-ci arrivait à ce donner un air
    suffisant, signifiant clairement que la fin du combat ne faisait plus
    un plis, et que si elle pouvait se dépêcher de sortir de son trou pour
    se faire latter se serait bien parce qu'il avait un bridge à cinq heure
    et qu'il commençait à se faire tard. « L'imbécile ! » dit tout haut
    Milly à personne en particulier. Rangeant son beam-rifle, elle fit le
    tour de son adversaire pour se mettre dans son dos. Opération plutôt
    facile étant donné la baisse d'attention de son adversaire. Etait-il
    stupide ? Elle allait vérifié ça dans l'instant. Elle prépara son Hyper
    Mega Launcher et engagea les procédures d'attaques. Bondissant hors du
    couvert elle se mit en position de tir. Le ITT c'était retourné
    confiant dès qu'elle s'était montré, prouvant qu'il ne l'avait malgré
    tout jamais vraiment perdu de vu, mais il était trop lent pour réagir à
    la suite des évènements. Le premier tir envoya voler le bras droit du
    monstre jaune, le second fut lui fut fatal. Milly eu juste le temps de
    voir le pilote s'éjecter avant que cette fichue horreur ambulante de
    ITT n'explose.


    « Bon Bridge l'ami, j'ai des courses à faire. »




    Le plafond avait besoin d'être refait, pas de doute la dessus.
    Allongé sur son lit, Milly le fixait depuis près d'une heure et cette
    conclusion s'imposait d'elle-même. Evidement, ce n'était pas une de ses
    priorités, elle avait d'autres choses auxquels penser. Elle ne voulait
    pas y penser mais malgré son étude profond du plafond de sa chambre,
    elle n'arrivait pas à exclure ces choses là de son esprit. Face à son
    lit, l'écran de son pc – Milly avait hérité de la répulsion d'une des
    personnalités de son père pour l'immersion total dans le cyber-word –
    affichait un message en provenance d'une planète lointaine où elle
    avait passé l'année précédente à étudier. Elle avait trouvé se message
    en rentrant chez elle après ce combat contre cet horrible tas de
    ferraille de ITT.

    Son imbécile de père n'était donc pas mort... Si seulement il avait
    laissé plus d'indice quant à sa localisation actuelle... Il avait dit
    qu'il reviendrait... Mais quand ? Bah, quand il le voudrais. Son père
    avait gagné son surnom de chat noir bien avant de se trouver affublé
    d'une double personnalité. Personne n'avait vraiment rien put faire
    pour calmer son caractère indépendant. Pas même sa femme. Elle avait
    décidé de partir à sa recherche après avoir reçu de ses nouvelles. De
    l'avis de Milly, sa mère avait tord : un chat retourne toujours vers
    celui qui le nourris, et son père était d'une étrange fidélité toute
    canine en se qui concernait la femme qu'il aimait. Si il n'était pas
    encore revenu, il devait y avoir une excellente raison.


    Milly se retourna dans son lit... Elle ne réussirait pas à dormir se soir...

    ***

    « Tu peut me dire se qu'on fout là ? » Le vieux
    Gon tournait en rond devant la machine à café. Cid se demandait comment
    le vieux meccano aurait pu vivre sans café. C'était devenu pour son ami
    un besoin – presque – naturel.


    « Allons, allons... Je suis sur que tu aurais été vexé si elle ne te l'avais pas demandé.


    - pff... fit Gon en haussant les épaules.

    - Mais si, mais si... Sans compter que nous ne pouvions pas la
    laisser partir toute seules. Ses parents ne nous l'aurais pas pardonné.
    Je n'ai pas envi d'expliquer à Jennifer que sa fille a disparu, qu'elle
    est probablement parti sur une route incertaine à la recherche de sont
    père et que étant partie seule, elle risque fort de se retrouver dans
    des draps encore plus sales au moindre pépin sur son GundamZ.


    - Je croyais qu'elle aussi était parti à sa recherche...


    - Et bien je n'ai pas envi d'être là-bas si jamais elle décidait de venir dire bonjours en passant.


    - Hum... évidemment, vu comme ça... »

    Gon soupira... la petite n'avait certes pas un caractère facile, mais
    sa mère avait largement plus d'expérience dans le domaine de la
    mauvaise humeur ravageuse. Il ne tenait pas à affronter ça une deuxième
    fois.

    « Quand même... je l'aimais bien moi cette colonie. J'ai toujours rêvé d'habiter en bord de mer.


    - Fais toi une raison. Tu es l'homme le plus à même de t'occuper du
    Best of Univers. Quant à moi, je suis le seul à posséder un bâtiment
    privé comme celui-là.

    - Hum, je dois reconnaître qu'il est bien aménagé, remarqua le
    vieil homme en louchant sur la machine à café, mais tu ne m'as toujours
    pas dis comment tu te l'étais procuré. »


    L'ingénieur le gratifia d'un sourire terrifiant : « Ca, c'est mon secret ! »




    La Rue. Un canal underground du cyber-world qui n'était accessible
    qu'en immersion totale. Milly détestait l'immersion totale : c'était
    trop ou pas assez réelle. Les informations visuelles et auditives était
    d'une qualité irréprochable mais il manquais trop de sensation par
    ailleurs pour s'y sentir réel. On y avait aucune sensation du toucher
    par exemple, et c'était vraiment gênant. Cid lui avait objecté qu'elle
    n'avait pas non plus véritablement de sensation à se niveau là en
    pilotant son gundam, ce à quoi elle avait répondu que même si c'était
    indirecte, elle ressentait tout de même chaque choc, chaque collision,
    chaque contact sur n'importe quel partie de son robots, en tous cas
    lorsque c'était important. Les vibrations qui traversaient le cockpit
    étaient suffisamment parlantes. L'immersion totale dans le cyber-world
    n'offrait rien de semblable. Cependant, la Rue était le meilleurs
    endroit pour trouvé une information, quelqu'elle soit, et les
    informations qu'elles cherchaient ne pouvait pas être ailleurs. Non
    qu'elle n'est pas essayé avant d'autre canaux plus traditionnel par
    acquis de conscience, mais elle avait bien due se résigner : si les
    informations qu'elle voulait existaient, elle ne pouvais pas se trouver
    ailleurs.

    La Rue était bien plus qu'une simple route bordée d'immeubles fictifs
    en réalité. Elle avait atteint les dimensions d'une gigantesque
    mégapole planétaire, avec a peu près autant de « résidents permanents
    ». On y croisait toutes sortes d'avatar plus ou moins bien réussis,
    allant de l'elfe toutes époques au chimère mi-homme mi-animal en
    passant par de grotesques aliens difformes, voir même des bittes
    géantes. Milly avait opté pour une légère modification de sa véritable
    apparence, avec des oreilles de renard à la place des siennes, une
    jolie queue du même animal, ainsi qu'une légère fourrure rousse. Son
    corps ainsi transformé était habillé décontracte : short et t-shirt
    roses unis. Ce n'était pas parce qu'elle n'aimait pas l'endroit qu'elle
    ne se souciait pas de son apparence. En outre, les habitué de la Rue
    étaient toujours plus enclins à aider quelqu'un avec un avatar agréable
    qu'une bitte géante.

    Sortant d'un cyber-pub abattue par une nouvelle après-midi de
    recherche infructueuse, elle n'avait toujours pas remarqué pas le chat
    noir qui l'observait couché sur une des tables de l'établissement.

    « TU N'EST PAS ALLER LUI PARLER ? fit une silhouette encapuchonnée qui
    était programmé pour être invisible à la plupart des utilisateurs. Le
    chat était un des privilégiés à pouvoir le voir et l'entendre.


    - Non c'est mieux comme ça. Elle devra me trouve par ses propres moyens. Enfin ce n'est pas vraiment mon problème.


    - TECHNIQUEMENT, TU ES QUAND MEME SON PERE.

    - Techniquement seulement. Son véritable père c'est l'autre crétin
    tu le sais. Je me demande vraiment ce qui lui est passé par la tête à
    celui là.


    - TU ES LE MIEUX PLASSER POUR LE SAVOIR. »


    Le chat opina distraitement du chef. Non, se disait-il cela ne le regardait pas. C'était SON problème.




    A bord du Deep Purple, cargo de type VD-78, deux hommes, une jeune
    fille et un gundamZ s'occupaient de leur mieux en attendant la
    prochaine escale. En se qui concernait le dernier « membre » de
    l'équipage, la tache n'était pas trop difficile. Pour les trois autres,
    la cohabitation se passait plutôt bien pour le moment. C'est à dire que
    le vieux Gon et la jeune Millénium ne se disputaient pas plus de deux
    fois par jours. Cid préférait quant à lui esquiver tout affrontement,
    et se tenait loin des prises de becs de ses camarades, dès fois qu'on
    veuille le prendre à parti.

    Milly se tenait au courant de la situation de la colonie. Avant de
    la quitté, elle avait pris soin de désigné un remplaçant – Gon avait
    nommé un de ses gars mécano en chef – et elle voulait savoir comment il
    s'en sortait. A vrai dire, elle culpabilisait un peu de partir au
    milieu de la saison, mais ce Jerrid Messa devrais pouvoir assuré la fin
    de la colonisation. Seule dans le cockpit de l'appareille, Millénium
    Fellina Neko observait les étoiles défiler à toutes allures et
    s'endormie.



    ***

    Le Deep Purple, cargo de type VD-78, traversait
    paisiblement l'espace qui le séparait encore de la Station Service du
    champs d'astéroïde CA-247 dans le silence glacé qui accompagne souvent
    le vide intergalactique. La technologie avait beau évoluer, il y avait
    toujours un foutu réservoir à remplir pour faire avancer son moyen de
    transport. L'hydrogène devenait hors de prix ces temps-ci. Et cette
    foutue veille carcasse qui les trimballait consommait quatre fois plus
    qu'un cargo neuf. Cid épluchait les sites des différents
    concessionnaires – sur écran bidim, l'interface immersion total ayant
    été annexée par la jeunesse – en quête d'un remplaçant pour ce bon
    vieux tas de boulons. Milly entra dans le cockpit et pris la place du
    commandant sans un mot. Son silence n'en était pas moins éloquent pour
    le vieux mécano :





    « Tu les as tous vu ?

    - seulement les ceux que tu m'as conseillés... Il n'est pas mauvais,
    mais il manque de discernement. Je ne peux pas vraiment le blâmer,
    c'est moi qui l'ai choisit, et il fait de son mieux.

    - Tu n'as pas à culpabiliser comme ça. Au moins tu n'es pas partie
    sans choisir ton successeur. La Colony 333 serais déjà tombé sinon. Et
    elle peut encore tenir d'ici la fin. Quoiqu'il en soit, le sort de la
    colonie n'est plus de ton ressort. Par contre, le jeunot à quelques
    tactiques intéressantes tu n'crois pas ? »





    Milly ne répondit rien. Elle se repassa le dernier combat enregistré qu'elle venait de voir :




    Le Great Mazinger était arrivé par le sud-ouest. Apparemment peu
    soucieux d'être touché par les armes de son adversaire, il avait
    choisit d'attaqué par le coté bord de mer moins riche en couvert de la
    colonie. Le GundamZ testa le blindage de son adversaire par un tir a
    pleine puissance, mais le résultat fut des plus décevant, encore que
    pas tous à fait inattendu. Dire que le Great Mazinger n'avait subi
    aucun dommages de l'attaque eu été exagéré, mais le blindage du monstre
    d'acier avait considérablement réduit l'impact du tir. Pour couronner
    le tout, l'assaillant se payait le luxe de se régénéré, annulant ainsi
    complètement un coup boosté de Hyper Mega Launcher. Levant à son tour
    son arme, il visa le Gundam qui esquiva facilement. L'attaque creusa
    une gorge gigantesque où s'engouffra bientôt la mer.

    Le combat se déroulait à une vitesse incroyablement lente : le Great
    Mazinger ne paraissait pas pressé, confiant en son armure, et le
    GundamZ voulait surtout éviter de gaspiller inutilement ses ressources.


    Le Great Mazinger allait tôt ou tard briser le rythme en accélérant
    brusquement, avait analysé Milly. Il avait plus confiance en son armure
    qu'en ces armes et il voulait sûrement profiter d'un effet de surprise.


    Ce fut effectivement le cas, mais l'effet de surprise fut
    lamentablement raté. Le GundamZ donna l'impression de n'avoir attendu
    que ce moment pour agir. L'imbécile n'avait pas été assez patient, il
    allait payer son empressement au prix fort !

    Le GundamZ, qui c'était contenté de quelques tirs sans conviction
    tandis qu'il esquivait en attendant son heure, accéléra d'un coup pour
    se retrouver derrière son agresseur. Le tir a pleine puissance fut
    aussi bien encaissé que le premier, mais cette fois le Great Mazinger
    ne se régénéra pas. Il pivota le moins lentement qu'il pu pour essayer
    d'avoir le Gundam, utilisant sans doute ces dernières ressources. Le
    tir suivant fit plus de dommages. Apparemment l'armure aussi
    faiblissait, ce qui était plus qu'encourageant. Plus que deux tirs et
    le colosse serais certainement hors d'état.

    Finalement, un dernier coup suffit. L'Hyper Mega Launcher avait réussi
    à atteindre un réacteur, ce qui ne laissa aucune chance à l'assaillant
    du jour.

    Tournant le dos au champ de bataille, le GumdamZ revint vers la
    colonie en ruine pour rentrer au hangar. Des quartiers entiers de la
    colonie telle que l'avait connue Milly avaient été rasés. Cette image
    avait serré le cœur de la jeune pilote. Et elle ne la quitterait
    certainement plus pendant plusieurs jours.




    Le vieux Cid avait raison, elle culpabilisait d'avoir abandonné
    cette colonie. Pourtant, au fond d'elle-même, elle doutait qu'elle
    aurait pus être plus efficace. N'aurais-ce pas été plus difficile
    encore si elle avait été là-bas sans rien pouvoir changer ? Cette pensé
    ne la consolait pas : elle lui donnait juste davantage l'impression de
    déserter.

    Ce qui n'arrangeait pas non plus l'humeur mélancolique de la jeune
    fille, c'était l'absence de résultat concernant la recherche de ses
    parents. Plusieurs semaines de recherche infructueuses dans le
    cyber-world en immersion totale l'avaient mise sur les nerfs et une
    bonne nouvelle ne lui aurait pas fait de mal pour une fois depuis
    qu'elle était partie. Sans même parler de la promiscuité forcé avec les
    deux « vieux ». Elle les aimait bien dans le fond, mais ce cargo
    antédiluvien n'était décidément pas assez grand pour eux trois. Les
    quelques escales planétaires ou orbitales n'avaient apporté que peu de
    détente et beaucoup de frustration en ce qui concernait son père.

    Jennifer c'était trouvée plus facile à pister : elle était partie
    vers la planète Alliance Maui. Une Planète essentiellement maritime
    d'après ce qu'en savait Milly. Là-bas elle devrait pouvoir retrouver
    une amie d'enfance de sa mère.


    Alliance Maui... Milly avait toujours aimé l'Océan. Ce devait être une planète magnifique...

    ***


    Le VolteV c'était posé à une dizaine de kilomètres de la colonie.
    Jerrid connaissait bien ce robot. Les insignes qu'il portait sur ses
    bras étaient reconnaissables. Il avait attaqué et battu plusieurs fois
    son GundamZ ces derniers jours. Et il avait fallu qu'il revienne juste
    avant la fin de la guerre. Jerrid n'avait pas envi d'aller se battre.
    Après tout, il n'allait pas risquer sa vie maintenant, alors que la
    colonie allait survivre quoiqu'il arrive. Au pire elle perdrait un peu
    plus de ses territoires... De cela, Jerrid se moquait éperdument. Son
    boulot serait terminé d'ici trop peu de temps pour qu'il accepte un
    combat stupide où sa défaite été annoncée. La colonie ne mourrait pas
    de cette dernière attaque de toute façon...




    Quelques secondes plus tard, Jerrid se rendait sur le lieu du
    combat, maudissant son orgueil qui l'obligeait à faire face, et l'avait
    poussé dans le cockpit de son GundamZ sans le consulter.

    Le VolteV avait attendu. C'était très gentil de sa part. Il y
    avait dans son attitude quelque chose qui faisait bien sentir que le
    temps n'était pas son souci premier. Tant mieux, Jerrid n'était pas
    pressé non plus. Il regarda rapidement l'horloge de son cockpit puis il
    la désactiva. 23 heures 47... si il se débrouillait bien, il pourrait
    tenir suffisamment longtemps. Il fallait surtout qu'il évite de se
    poser trop de questions à propos de l'heure.




    Le VolteV lui adressa un salut, que le GundamZ lui rendit, puis il
    passa à l'attaque. Une attaque lente, prévisible et de faible
    puissance... cela manquait cruellement de motivation. Jerrid esquiva sans
    peine et se plaça derrière son adversaire pour répliquer. Une réplique
    aussi peu inquiétante que l'attaque initiale du VolteV. Les deux
    pilotes ne voulaient pas gaspiller leur énergie, tout en essayant d'en
    faire perdre un maximum à l'autre avant de porter un coup décisif. Le
    combat risquait de s'éterniser, se qui convenait parfaitement à Jerrid.
    En revanche, le VolteV jouait contre la montre. Il faudrait qu'il se
    décide, sinon il serait trop tard. Pourquoi diable avait-il l'air
    d'avoir tout son temps ? Essayait-il de bluffer ? Croyait-il vraiment
    que Jerrid n'avait pas réalisé à quel moment ils se battaient ? Ou
    bien... Jerrid rejeta la pensé qui naissait dans son esprit : Aucun
    pilote sain d'esprit n'enfreindrait les Lois. En tout cas, il n'y avait
    plus personne en vie pur s'en vanter.




    Le combat continua sans qu'aucun des deux robots n'utilise vraiment ses
    ressources pendant un temps qui sembla une éternité à Jerrid, tandis
    que le moment attendu, la fin de la guerre, se faisait toujours plus
    attendre. Le GundamZ s'efforçait d'éloigner le combat de la citée, sans
    grosse difficulté puisque le VolteV ne semblait s'intéresser qu'au
    combat lui-même. Ses coups, bien que très lent pour le GundamZ qui
    avait largement booster ses accélérateurs depuis la sortie de l'usine,
    étaient d'une grande précision. Il ne visait que des points sensibles
    du GundamZ, et les aurait atteint sans problèmes si il avait était plus
    rapide. Un des rares coups manqués toucha le sol, ne laissa que la
    marque de son poing dans la terre. Comme le pensait Jerrid, ses coups
    n'était destiné qu'à l'inciter à passer à l'attaque, plutôt que de
    subir. Mais Jerrid n'avait aucune intention d'écourter le combat et ne
    mordit pas à l'hameçon. Il savait bien qu'il ne pourrait pas le vaincre
    en fonçant dessus si le VolteV gardait des réserves. De toutes façon,
    ce dernier serais bien obligé de prendre l'initiative avant qu'il ne
    soit trop tard.




    Comme prévu, l'assaillant brisa le rythme sans prévenir, et se jeta
    sur le GundamZ de Jerrid avec une rapidité stupéfiante pour un robot de
    cette carrure. Cependant Jerrid était près : avant même que son
    adversaire n'est fini de prendre son impulsion, il enclencha
    l'hyper-accélération de son robots et esquiva de justesse le coup de
    son adversaire qui termina sa course en s'écrasant par terre. Sans
    perdre un instant, Jerrid se faufila dans le dos de son adversaire et
    tira de son d'Hyper Mega Launcher à pleine puissance. La violence du
    coup renversa le VolteV et l'envoya rouler quelques dizaines de mètres
    plus loin.




    Le deuxième coup frappa pendant que le géant se relevait, le renvoyant
    à terre pour le compte. LE troisième coup ne partie jamais...

    « Clic, clic... » Protestèrent les commandes de tirs, tendis que
    Jerrid jurait en s'acharnant dessus. Il poussa un hurlement et
    entrepris de finir la lutte au beam saber. Son adversaire ne devait
    plus avoir assez de ressource pour ce soigner ou pour attaquer, avec la
    vitesse du Gz, ça allait être un jeu d'enfant. Peut-être allait-il
    gagner tout compte fait...

    Quelque chose attira sont attention, à l'extrémité inférieure de
    son champs de vision. Quelque chose d'horrible. Pas vraiment horrible
    en soit, mais certainement horriblement par ce que ce quelque chose
    signifiait. Un peu le genre de chose comme quand on rêve de spaghettis
    et qu'on ne retrouve plus ses lacets en se réveillant. Jerrid
    contemplait les dégâts causé par la dernière attaque du VolteV : juste
    la trace de son points dans le sol...




    Il eu juste le temps d'échanger le cockpit avec son bras gauche
    quand son adversaire indemne grâce à ses protocoles efficaces
    d'autoréparation l'atteignit avec une violence inouï. Le GundamZ
    manchot se retourna pour faire face à son adversaire, beam saber à la
    main et chargea. Jerrid savait que s'était peine perdue, mais il ne
    pouvait tout simplement pas se résoudre à abandonner le combat. Le choc
    qui résultat de l'assaut fut terrible : le VolteV n'avait évidement
    aucune intentions de se laisser découpé et avait contre-attaqué en un
    éclair, emportant les jambes du Gundam d'un seul coup. Le beam saber
    alla voltigé plusieurs centaines de mètres plus loin.




    Un genou à terre à coté du robot vaincu, le VolteV leva son poing
    pour donner le coup de grâce. Soudain, une alarme retentit dans le
    cockpit de Jerrid. Pas une alarme bruyante annonciatrice de désastre
    comme ce foutu signal indiquant un ennemis approchant la cité ou une
    bête alarme incendie. Une alarme discrète, juste assez forte pour être
    entendu sans tendre l'oreille en plein combat : Minuit ! Il était
    Minuit ! La libération, enfin ! Il avait réussit à protégé la cité
    cette fois-ci. Mais cela risquait de ne pas plaire à son copain au
    dessus de lui...




    Pendant cinq longues minutes qui parurent encore plus longues à
    Jerrid que le combat qu'il venait de subir, les deux robots restèrent
    immobiles. Le GundamZ manchot et cul de jatte, incapable de se mouvoir,
    et le VolteV menaçant, le poing levé au dessus du GundamZ comme une
    épée de Damoclès prêtes à s'abattre quand l'envie lui en prendrait.
    Finalement, Le VolteV se releva, leva un pouce à l'intention de Jerrid,
    et s'en alla sans dire un mot. Une fois son adversaire hors de vue,
    Jerrid éclata de rire dans son cockpit...




    A bord du Deep Purple, cargo de type VD-78, une jeune fille poussa
    un soupire de soulagement et ouvrit la bouteille de chouchen qu'elle
    avait gardé pour cette occasion... Pour fêter l'évènement ou l'oublier,
    c'était-elle dis en l'achetant. Il semblait qu'il faille le fêter ce
    foutu évènement. Souriant aux étoiles, elle commença à boire
    tranquillement son premier verre...

    ***

    Selone... La cité blanche du continent du Tannes,
    dont les tours gigantesques tendent à toucher le ciel encore jaune
    d'une planète qui n'a pas encore reçu un véritable nom. L'architecture
    unique de la ville était basée sur le model d'un pentagramme. C'était
    vraiment dingue tous ce qu'on pouvait bâtir en un temps aussi réduit.
    Cela faisait à peine un mois que le vaisseau colon avait atterrit au
    milieu de cette plaine. Evidement, la faune et la flore locale avait
    quelque peu souffert de l'arrivée des humains sur leur territoire... Ils
    allaient devoir si faire. Il était déjà assez surprenant de rencontrer
    encore des espèces indigènes à moins de 5 Km de la cité.




    Darch survolais la cité pour tester les derniers ajustements du
    Alt-Eisen. La bestiole avait ce que les pilotes ont coutume d'appeler
    du caractère : Plus l'engin est dur à contrôler, plus on parle de
    caractère. Le Alt n'était pas à proprement parler une marionnette aux
    files emmêlées mais son pilotage nécessitait un minimum de doigter, et
    Darch aurait préféré passer moins de temps sur l'apprentissage des
    commandes de bases et un peu plus sur celui des modes de combats.
    Enfin, maintenant, ça allait un peu mieux et il pouvait même prendre le
    temps d'admirer le paysage : Même les faubourgs autour de la cité
    intérieure suivait cette étrange logique d'étoile à cinq branche.
    Pourtant, il n'avait jamais été question de planifier leurs
    développements. Il fallait croire que l'originalité du plan initial
    avait été adoptée par la population entière de la colonie naissante.
    Tous autour de la cité s'étendait une épaisse forêt qui reculait de
    jour en jour, notamment à cause des combats. Des hectares entiers de
    clairière la clairsemaient depuis quelques semaines.




    Une des lois fondamentale de l'univers est que tous corps plongé dans
    une baignoire fais sonner le téléphone. On pourrait ajouté aussi que
    tout test grandeur nature d'un mécha attire automatiquement un ennemis
    en quête de pillage. Le message d'alerte s'afficha sur l'écran du
    cockpit, gâchant ainsi du même coup le paysage et l'humeur déjà moyenne
    du pilote. En outre, le robot n'était pas équipé lorsqu'il est sorti
    pour le test. Darch devait encore passer par les stands en catastrophe
    pour récupérer des armes, ainsi que un ou deux modules d'augmentations
    de l'Alt-Eisen. Heureusement, l'équipe au sol avait prit le coup et
    tout avait été préparé le temps qu'il revienne à la base.





    Trente secondes après s'être posé, le Alt-Eisen repartait défendre la cité pour gagner sa croute...

    ***

    « Et merde... »


    Ces deux mots résumaient assez bien la situation en fin de compte... Peut
    être que d'autre parole plus recherchées aurait été plus de
    circonstance, ou au moins plus... Non, finalement c'était aussi bien
    comme ça. De toutes façons, il n'y avait plus le temps de trouver autre
    chose. Ces mots étaient sortit du fond du cœur et c'était ce qui
    comptait après tout...

    Agée d'à peine 19 ans, Darch avait décidé de gagner sa vie en
    participant activement à l'expansion des territoires habités par
    l'homme. Il avait passé sa vie à rêver de batailles titanesques
    remplies de géants métalliques se défiant pour le contrôle d'un
    territoire. Il ne se lassait jamais des images de combats retransmises
    en permanence sur nombres des millions de canaux vidéo, sans même
    parler des vidéos amateurs diffusées sur les multiples réseaux
    informatiques, ni des films tournées sur le sujet. Il avait même
    récupéré des enregistrements bidim datant du XXI° siècles de l'ère
    chrétienne. La traduction de ces vidéo n'avait pas été simple, vu que
    plus personne ne parlait encore une serais-ce que l'une des langues
    archaïques de cette époque. Finalement il avait réussi à trouver
    quelqu'un pour l'aider dans cette tache. Il n'avait eu le temps de voir
    que les cinq premiers épisodes de Nadesico traduit à cette heure, et il
    travaillait encore sur le sixième.

    Quand l'opportunité de piloter lui-même un Mécha c'était présenté,
    sous la forme d'une annonce embauche par celui qui allait devenir le
    leader d'une nouvelle colonie, Il n'avait pas hésité un seul instant.
    Il avait réussi tout les tests avec brio et avait finalement été
    embaucher.

    L'homme pour qui il travaillait était Morgane Sullivan. Sullivan
    était un jeune milliardaire (fortune hérité de son père) qui s'était
    mis en tête de se construire un état à lui, et la colonisation du
    Farhub (comme était appelé les étoiles s'étendant vers le centre de la
    galaxie) était la meilleur opportunité pour lui de l'établir. Il avait
    investit une partie non négligeable dans ce projet. Si Darch en avait
    eu le temps il aurait grincer des dents dans son cockpit : Par son
    échec allait coûté énormément à son employeur. Du travail bâclé, voilà
    ce que c'était ! Darch n'avait jamais aimé bâcler son travail.

    Les premiers combats s'étaient bien déroulés dans l'ensemble. La
    cité avait connue une période de grande prospérité, tandis que Darch
    exultait aux commandes de son Alt-Eisen, une foie l'engin prit en main.
    Il avait même réussi quelques coups d'éclats, battant les pilotes les
    plus renommés sur leurs propres terrains. Mais au fur et à mesure que
    la saison avançait, les adversaires se faisaient plus dur à battre,
    autant sur le plan tactique que technologique... La cité était sur le
    déclin depuis quelques temps. Mais ce n'était pas ce qui le tracassait
    pour le moment.

    En y repensant, il regrettait de ne pas avoir répondu aux avances
    de cette fille, dimanche dernier dans ce bar du centre ville. Elle
    était magnifique, avec ses cheveux roux et ses yeux... Ses yeux... Ils
    étaient magnifiques ! Deux superbes émeraudes polies... Quel imbécile il
    était ! Ce n'était pas maintenant qu'il devait pensé aux filles !...
    Bah, après tout, ça n'avait plus beaucoup d'importance. Tous ça à cause
    de cet imbécile de NuGundam avec son beam saber ! Il n'avait pas besoin
    d'aller jusque là !


    Une lumière aveuglante emplit le cockpit de Darch, qui fut rapidement remplacé par le néant...





    « Et merde... »

    Les deux derniers mots de Darch raisonnaient encore dans la salle
    de contrôle. Ca n'avait pas été un cri de désespoir, ni même de rage ou
    d'horreur... Le ton employé était celui que l'on prend habituellement
    quand on vient de manqué un geste bénin, comme renverser le verre de
    vin sur la nappe, ou quand on découvre qu'on a marcher sur le trottoir
    favori de Youkie, l'abominable yorkshir de la voisine, sans faire
    attention. En réalité, aucun son ne circulait dans la pièce, à part
    quelques bip venant des ordinateurs. Les deux mots tournaient en rond
    dans la tête des opérateurs. Sullivan restait silencieux. C'était
    mauvais... La cité était dans un triste état est il n'avait pas besoin
    d'un morale plus bas qu'il ne l'était déjà. En outre, il serait bien
    obligé de recruté un pilote sur le tas, pas le temps de faire les
    choses correctement cette fois. Trouvé le remplaçant d'abord,
    l'administratif ensuite... Si le remplaçant survit à la citée, il aurait
    peut être gagné un peu d'expérience en attendant la saison suivante.
    Heureusement, les prouesses de début de saison avaient couvert à peu
    près les investissements de départ, il n'aurait qu'à retenter le coup
    en espérant un peu plus de chance cette fois...




    A bord du Deep Purple, cargo de type VD-78 en stationnement
    prolongé en orbite autour de la planète en cours de colonisation,
    Millénium Fellina Neko faisait l'entretiens journalier de son Best of
    Univers, son GundamZ, en écoutant la radio locale. Alors le jeune
    pilote de Selonne était finalement mort... Dommage, Milly sentait qu'il y
    avait du potentiel chez se gars là. Peut-être un peu trop égoïste... Son
    père avait toujours été égocentrique, mais pas vraiment égoïste... En
    tout cas, elle avait besoin d'un allié pour le retrouver. Après de
    longues recherches, elle avait une piste concernant des activités de
    son père dans le système Nausicaä. Le problème était que ce système
    était loin d'être un des systèmes les plus sécurisés de la galaxie, et
    de nombreuses bandes de pirates avaient trouvé là un refuge pratique.
    Le surnom du système était « NéoTortuga ». Bref, Milly préfèrerais
    avoir un minimum de puissance de feu avant de s'aventurer là-bas sur
    cette poubelle de Deep Purple – lequel semblait être aussi vieux que le
    nom antédiluvien qu'il portait.


    Tant pis, il lui faudrait cherché un autre candidat. Comment diable fallait-il branché se nouveau lecteur de puce audio ?...

    ***

    De la poudreuse vierge... deux mètres ; une bonne
    planche... fixations dernier cri ; pas de vent, pas de nuages... un ciel
    noir parsemé de tant d'étoiles en plein jour... Cela aurait pu être une
    balade agréable. C'était sans compter les deux connards qui étaient à
    ses trousses pour une de ces raisons obscures qui ne germent que dans
    un cerveau de propriétaire. C'était quand même dommage d'enfermer cette
    pierre magnifique dans un chalet aussi peu accessible.

    A près de dix mille mètres d'altitudes sur une planète dont
    l'atmosphère ne contenait que quelques minuscules pourcentages
    d'oxygène au mieux, peu de gens s'aventureraient dans le coin sans une
    bonne raison. Et un bon équipement. En outre, le chalet lui-même
    n'avait en commun avec les classiques habitations de bas de pistes aux
    sports d'hiver que le nom, un environnement définitivement accidenté et
    un certain goût pour la haute altitude. Le bâtiment était une véritable
    forteresse, et rien que d'arriver au pied de celui-ci avait demandé
    deux jours de marche extrêmement pénibles. Au moins, la
    combinaison-peau était efficace pour protéger du froid et même des
    problèmes de pression atmosphérique. Une demi-journée de galère, mais
    cela en valait la peine.

    Les deux gorilles avaient cessez de tirer depuis bien cinq minutes et
    essayez de le rattraper tant bien que mal. Inutile d'attendre plus
    longtemps... La femme appuya sur un bouton de sa combinaison. Une minute
    se passa, pendant laquelle rien ne se produisit. Soudain, la neige
    explosa à une centaine de mètres en aval, et un MS blanc sortie du
    nuage ainsi formé pour venir se poser entre la fugitive et ses
    poursuivants. Ne perdant pas de temps, elle déchaussa sans prendre le
    temps de s ‘arrêter et sauta sur l'engin, laissant son surf continuer
    son chemin... La perte n'était pas importante, elle venait de gagner
    quelque chose de bien plus intéressant. Et elle pourrait toujours s'en
    racheter une autre plus tard.

    La MS repartie dès qu'elle fut à l'intérieur du cockpit. Vers le
    nord d'abord, le temps de sortir des scops du centre de sécurité du «
    chalet », puis vers l'Ouest. Il ne lui restait qu'à trouver un taxi
    pour quitter définitivement cette planète... Et à manger, accessoirement.
    Il était 12h12...




    A à peu près mi-chemin de l'autre bout de la planète, le Deep
    Purple, cargo de type VD-78 en voie de devenir monument historique,
    était amarré au dock orbital où de nombreux pilotes attendaient leur
    tour de prouver leur valeur dans des combats clandestins. Un lieu idéal
    pour recruter des mercenaires. Une bonne partie des participants
    n'étaient d'ailleurs inscrits que pour ce faire de la publicité.
    D'autres étaient là pour le sport, subventionné par tel ou telle mafia
    dans un même but de propagande. Les règles étaient ici très différentes
    de celles de la colonisation : les combats se déroulaient sur quelques
    terrains plus ou moins délimité artificiellement – pour éviter que les
    matchs simultanés ne se gène l'un l'autre – et l'évènement été organisé
    en tournoi. Les MS n'étaient pas contrôlés, aussi le gagnant était
    souvent celui qui avait le plus de moyens financier. Un moyen comme un
    autre de montrer son importance dans cet univers. En outre, les
    accidents mortels étaient fréquents, étant donné que certaine tête
    brûlées inscrivait des MS tout juste bons à être transformés en boites
    de conserve ou en allume-cigares.




    Assise à la terrasse du Menia Gladstone, l'un des nombreux bars de
    la station orbital qui offrait une vue plongeante sur la planète quand
    le badaud prenait la peine de lever les yeux, Milly examinait les
    résultats des participants sur l'écran intégré de la table à laquelle
    elle était assise. Les éliminatoires étaient une période ennuyeuse. Les
    combats ne volaient pas haut et les pilotes se réservaient pour la
    suite du tournoi. Les quelques exceptions à cette règle ne méritaient
    pas son attention de toute façon. Malgré le grand nombre de match, le
    nombre de victimes était encore assez bas... quatre morts seulement et
    quelques blessés par-ci par-là... La suite serait plus sanglante.

    Milly se força à se détendre et repris une gorgée de sa bière de
    Planq*. S'impatienter ne servirait à rien de toute façon... et
    Néo-Tortuga n'était pas accessible à elle seule. Et puis, ça laissait
    un peu de temps à Gon pour retaper un peu le Deep Purple. Quant à Cid,
    ce qu'il faisait de son temps libre était un mystère. Il devait traîner
    quelque part dans la station à l'heure qu'il était.

    Tandis qu'elle observait la planète dévastée par le « ciel » de la
    station, quelque chose attira son attention : Un engin avait décoller
    du pôle pour prendre la direction de la station. Etrange... les pôles
    étaient sensés être totalement déserts...




    Le dénommé Cid, Ingénieur de son état, provisoirement en « vacances
    » à durée indéterminées, était effectivement caché quelque part sur la
    station. Pas exactement dans un des quartiers les plus chic, le lieu
    attirait néanmoins plusieurs « huiles » de la galaxie. De tout temps,
    les événements tels que les combats de boxe et autre courses de chevaux
    ont attirés une catégorie très particulière de l'espèce humaines : Les
    parieurs. Ceux qui se trouvaient pour l'heure dans la cave de
    l'établissement nommé sobrement le Tambour Percé n'était pas contre une
    bonne partie de carte (avec mise il va sans dire) ou quelques tours de
    roulette, fus-ce tel française ou non – parfois même Russe, mais plus
    rarement – entre deux paris sur les participant au tournois. D'autant
    que les choses sérieuses n'était pas encore commencées. Cid quant à
    lui, était avant tout un adepte du poker. C'était un jeu ou il
    s'estimait plutôt bon, quoique pas du niveau d'un vrai professionnel.
    Mais de toute façon, il ne jouait pas avec ceux-là si on lui laissait
    le choix.

    La jeune fille-chat qui lui avait lancé un défit n'avait pas
    l'attitude d'un professionnel en tout cas. Pourtant, quelque chose en
    elle était déconcertante. Impossible pour lui de lire son visage, qui
    était pourtant suffisamment expressif. Quelque chose lui échappait et
    ça ne lui plaisait pas. Tant pis, il ferais avec. Ce n'était pas
    vraiment comme si il avait encore le choix de toute façons. Voyons...
    avec trois rois et deux as, se serait bien le diable s'il se faisait
    battre... De toute façon les jeux étaient faits à présent. Posant ses
    cartes sur la table, faces cachées, il commença à les retourner une à
    une en souriant à son adversaire...


    « Full au roi par les as ! » annonça-t-il assez content de lui.

    L'autre ne fit pas autant de manière : D'un geste ample et
    énergique, elle abattit sur la table une quinte flush a cœur, assommant
    au passage un spectateur et le pauvre Cid, le premier au sens propre et
    le second au figuré.

    « Hé hé hé, dommage mon pote, mais c'est quand même moi qui l'emporte !
    » fit elle en souriant de toutes ses dents de carnassier. Quand un exos
    felinus, plus couramment appelé muyo et plus familièrement chaton,
    matou, ou autres surnoms qu'il vaut généralement mieux éviter à porter
    d'oreille des êtres concernés, vous sourit, cela créer toujours son
    petit effets, surtout quand on manque d'habitude. Ces gens là étaient
    définitivement des carnassiers. Et la représentante de l'espèce que Cid
    avait en face de lui prenait soin de sa dentition.


    « Alors ? demanda-t-elle enfin. Il est où ton cargo ? »




    « Tu as fait quoi ? » La voie de Milly était désagréablement
    maîtrisé et calme. Le ton était en décalage total avec l'expression de
    son visage et de ses paroles. L'instinct millénaire de Cid lui criait
    de s'enfuir à toute jambe à l'autre bout de la galaxie, voir un peu
    plus loing. Quand une femme est dans cet état là, les chances de survit
    dans un affrontement frontale était plus basse que celles d'un YT-1300
    face à un croiseur de combat interstellaire.

    « J'ai perdu au poker contre cette jeune femme... répondit-il en désespoir de cause.


    - Mais ça n'explique pas la présence de se Crossbone dans MON vaisseau ! »


    A droite du best of univers, le GundamZ personnel de Milly, siégeait
    désormais un Gundam Crossbone X1. L'engin semblait bien entretenu,
    quoiqu'un peu sale... Deux énormes traces de boue avaient achevé de
    mettre Milly de mauvais poil.

    C'est à ce moment que l'hôte cru bon d'aider le pauvre ingénieur en détresse :


    « Ben c'était l'enjeu : une place sur votre vaisseau. J'aurais pu lui
    faire miser le vaisseau, mais je n'aurais pas su quoi en faire. Dites
    il vole vraiment se tas de rouille ?

    - J'espère que t'as mise en valait la peine, dit-elle à l' «
    heureuse gagnante », tout en lançant à Cid un regard qui aurait anéanti
    une colonne de blindé en quelques secondes. »

    Au lieu de répondre, la muyo sortie un paquet de sa poche et le
    tendis à Milly avec une confiance incroyable. A aucun instant elle ne
    semblait s'imaginer que Milly pourrait lui voler. Après tout, cette
    imbécile de Cid avait peut-être tenté de gagner une babiole sans valeur
    en risquant de transformer le Deep Purple en taxi. Si c'était le cas,
    il regretterait le jour maudit de son premier contact avec les jeux
    d'argents. Milly ouvrit le paquet et eu le souffle coupé...

    Un diamant ! Pas n'importe quel diamant. Un diamant gros comme son
    poing ! Et l'autre lui avait montré comme si s'était un chausson aux
    pommes ! Il lui fallu facilement trente secondes pour reprendre son
    souffle. Milly réfléchissait à toute allure.

    « C'est dingue ce qu'on trouve dans les zones polaires de nos jours, fit la fille-chat en reprenant poliment la pierre.


    - Ca explique les patrouilles dans le centre de la station, fit Milly. Ils ne connaissent pas ton visage au moins ?


    - Non, j'étais cagoulé. Et ils n'ont pas dû pouvoir identifié ma MS non plus.


    - Ca, j'aimerais en être sur... Bon ok, tu peux resté ici. Mais je te
    préviens, je n'ai pas l'intention de bouger de cette planète maintenant
    ! Il me faut des pilotes pour aller à Néo-Tortuga, et je ne bougerais
    pas d'ici avant de les avoir recrutés !


    - Bon, et bien après tout je ne suis pas pressée.


    - Ah oui au fait, si tu te fais prendre par la milice local, je te laisse tombé et je part avec le Crossbone.


    - Pas de problème, ça n'arrivera pas. »

    Milly souffla un coup. La surprise lui avait fait perdre sa fureur.
    Cid s'en tirait à bon compte pour cette fois. La MS de son hôte était
    le plus gros problème. Elle n'avait pas envie qu'elle soit identifiable
    si elle avait été photographiée ou filmée, se qui était plus que
    possible avec l'espèce de chaton insouciant qui la pilotait.


    « Quel est ton nom ? demanda-t-elle.


    - Appelez moi Lina.


    - Très bien Lina, qu'est-ce que tu dirais de changer un peu le look de ton Gundam ?... »




    à suivre...




    *Planq est une des plus petite
    planète jamais habité par L'homme. Colonisé depuis plus de trois
    siècles maintenant, la bière produite à son équateur s'exporte en masse
    et est la principale source de revenu de la planète. La terra formation
    de cette planète doit être maintenu en permanence et monopolise les
    trois quarts des ressources de la planète à elle seule.



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  • il manque ici
    toute la premiere partie de l'histoire. Pour résumer, Darfeld pilotait
    un spiegel gundam et se battait honorablement mais suite a un accident,
    la colony qu'il defendait fut detruite. Le récit raconte alors
    l'errance du pilote et du professeur Kuroi (qui s'occupait de
    l'entretien et des amelioration de la machine) a travers le monde en
    guerre sur lesquelle s'affronte des citées aussi nombreuses que
    différantes l'une de l'autre. J'ai commencé a taper mes texte sur word
    juste a la fin de cette errance, et c'est ce qui suit dans ce post :






    La date tant attendue approchait à grand pas. Kuroi sentait l'esprit du
    pilote s'impatienter et il refaisait même surface de temps à autre
    depuis quelques temps, ce qui créait parfois des situations plutôt
    comiques. Enfin il supposait qu'elles l'étaient. Pour sa part, ces
    changements impromptus, parfois au milieu d'une phrase, ne l'aidaient
    pas vraiment dans ses relations sociales. Pour éviter cela, Kuroi avait
    découvert un truc infaillible mais plutôt contraignant : Darfeld
    détestait l'infosphère! Ce monde digitalisé qui était régit par les IA
    lui donnait la nausée. Plus exactement, il détestait y plonger, et ce
    par le biais de l'interface que le pilote portait à l'oreille. Darfeld
    utilisait aussi cette interface pour rechercher les informations dont
    il avait besoin sur le moment, mais il ne s'immergeait jamais
    entièrement dans le monde des IA. Il restait toujours à la surface,
    refusant la réalité virtuelle offerte par ce monde. Selon lui, la
    réalité était largement suffisante pour qu'on n'aie le besoin de se
    leurrer soi-même en se créant une image de soi dans un monde
    fallacieux. Pour Kuroi, c'était l'endroit idéal pour garder le contrôle
    sur lui- même. Ici, il était sûr que Darfeld ne viendrait pas prendre
    sa place au mauvais moment.

    Kuroi apparaissait dans l'infosphère sous la forme d'un chaton noir au
    pelage court ,et il s'y faisait connaître sous le pseudonyme de
    "Silenus". Il naviguait dans l'infosphère depuis plusieurs années et la
    structure de ce monde lui était familière, même si elle ne manquait
    jamais de l'impressionner. Cela ressemblait à une jungle et en même
    temps, c'était la parfaite image d'une Mégapole planétaire.

    Au centre se trouvait en quelque sorte la citée interdite de ce monde,
    où seules les IA pouvaient entrer. En vérité, les IA importantes ne
    sortaient presque jamais de leur sanctuaire. Du moins jamais
    entièrement : elles envoyaient un peu partout des partie d'elles-mêmes
    pour s'informer, négocier, ordonner, conseiller,... bref, s'occuper de
    tout ce qui pouvait les intéresser. Il arrivait même parfois que des IA
    s'associent à des dirigeant humains, mais en général, cela cachait
    toujours des motivations plus profondes qu'un simple excès de
    sympathie.

    Les humains étaient maintenus en périphérie. Une barrière empêchait
    toute intrusion involontaire, et les quelques hackers assez fous pour
    essayer de pénétrer à l'intérieur connaissaient une fin tragique
    orchestrée par des IA "anticorps" dont le modus operandi rappelait
    étrangement celui des piranhas. Les victimes voyaient leur esprit
    détruit, et on retrouvait dans le monde réel des corps inertes en état
    de mort cérébrale, mais qui faisaient alors d'excellents donneurs
    d'organes. Malgré cette restriction, la périphérie était largement
    assez vaste pour que tout le monde trouve ce qu'il cherche. On
    recensait à tout moment des milliers de plongeurs, la plupart connectés
    à des bornes publiques, sur les multiples forums/bars de la périphérie,
    sous des formes toutes plus exotiques les unes que les autres, allant
    de l'humain normal à toutes sortes de monstres mythologiques, ou autres
    extraterrestres imaginaires. La force de l'avatar dans ce monde ne
    dépendait que de la force d'esprit de son propriétaire, et on pouvait
    voir des scènes étranges ou des gnomes battaient au bras de fer des
    colosses mesurant 10 fois leur taille. Les apparences n'avaient jamais
    euesaussi peu d'influence que dans ce monde.

    Kuroi cherchait un Mécène pour la prochaine colonisation. Il ne lui
    restait plus énormément d'argent depuis la mise a sac de la Colony333,
    et il lui fallait trouver quelqu'un pour lui sauver la mise. Son
    contact du jour était une bonne piste. Il lui avait donné rendez-vous
    sur un canal privé. L'endroit modélisé était étroit, sombre et froid,
    dans une sorte de reproduction de cuisine de vaisseau spatial. Assez
    miteux pour un mécène, mais évidement ici les apparences ne comptaient
    pas. L'avatar qu'il avait en face de lui représentait une espèce de
    grosse brute à poil long qu'on se serait attendu à entendre grogner
    pour s'exprimer. Ce qui n'était bien heureusement pas le cas. Son
    pseudonyme était Ummon.

    - Donc nous sommes d'accord. Vous me verserez 15 % de vos... acquisitions
    durant tout le prochain cycle et je vous fournit les fond nécessaires
    pour installer les fondations de votre ville, ainsi qu'un robot pour la
    défendre.

    - Oui c'est bien cela.


    - Comprenez bien que je ne pourrais pas vous fournir un robot trop
    onéreux. Nous en reparlerons lors du prochain salon qui aura lieu pour
    le départ de la Vague, mais ne vous attendez pas à des miracles. Votre
    contre-performance avec le Spiegel Gundam ne parle pas en votre faveur.


    - J'en suis conscient, mais je suis déjà heureux d'avoir trouvé du
    soutien. Grâce à vous, je ne serrais pas hors course pour la prochaine
    Vague.

    - Très bien, alors tout est pour le mieux. Je vous recontacterais pour le jour J. Au revoir professeur Neko.


    - Au revoir.





    Kuroi traîna encore quelques heures dans l'Infosphère. Il n'aimait pas
    être obligé de donner son nom dans cette endroit, mais il ne pouvait
    pas garder son anonymat si son mécène lui demandait son nom. Le chat
    noir erra alors sans but dans les méandres vertigineux de la
    périphérie, heureux d'avoir résolu un de ses plus gros problème et
    d'être à l'abri des frasques de son meilleur pilote pour quelques temps
    encore.







    La Période de guerre s'achevait enfin. C'était ce qu'avait décrété
    Repulsif. C'était lui qui régulait les ères de colonisation et de
    guerre dans la galaxie. Personne ne savait vraiment qui il était et
    quelles étaient ses motivations, ni quelle raison gouvernait ces
    colonisations cycliques. Pour être plus précis, personne ne se posait
    vraiment la question depuis les lustres que ce cycle existait. Ce qui
    était certain en revanche, c'est que les Lois de Repulsif étaient
    respectées partout, et gare à celui qui était pris à les enfreindre. De
    nombreuses cités avaient fait les frais de leur insubordination. La
    rumeur parle d'un monstre de trois mètre hérissé de lames sur tout le
    corps qui détruirait les robots sans effort des citées indisciplinées,
    les privant ainsi de défenses et les abandonnant à la ruine sous les
    assauts des cités voisines. En réalité, personne parmi les ex-citoyens
    de ces villes n'avait aperçu pareille chimère, à moins d'être ivre
    mort. Et encore, la couleur était différente.

    Repulsif était donc une entité puissante, très puissante ! Et il
    réglait la vie et le destin d'innombrables personnes tels le professeur
    Kuroi ou le pilote Darfeld, qui vivaient sur le rythme des vagues de
    colonisation et de la guerre. C'était à peu près tout ce que l'on
    savait sur lui. Plusieurs hypothèses avaient été émises sur sa nature :
    certains voyaient en lui une IA manipulatrice qui se servait des
    humains pour accomplir ses obscurs desseins, d'autre lui prêtaient le
    statut de divinité qui guiderait l'humanité, la plupart le considérant
    comme un homme insaisissable et influent. Quoi qu'il en soit, il
    arrivait de temps en temps qu' un avatar numérique portant son nom
    apparaisse dans l'Infosphère. Le simple fait que son propriétaire était
    encore vivant suffisait à confirmer son identité. L'avatar Repulsif
    avait l'apparence d'un homme musclé d'une bonne trentaine d'années, le
    crane rasé et une tête pas commode. Il apparaissait pour informer le
    monde des nouvelles lois, discuter un peu et s'informer de la marche du
    monde. Le bougre paraissait plutôt sympathique si on n'était pas
    intimidé par sa mine patibulaire et des réponses parfois aussi brutales
    que brèvse quand on lui parlait de modifier une ou deux lois qui ne
    nous arrangeait pas. Il ne répondait jamais aux questions concernant sa
    nature, paraissant amusé d'entendre les multiples hypothèses qui le
    concernaient, et refusait de donner des informations sur ses pouvoirs
    en général.

    Le cessez-le-feu avait donc été déclaré et les résultat de la guerre
    analysés : La cité Moscow ayant été la plus performante au cour de cet
    ère de chaos, fut désignée pour devenir la capitale de ce monde
    nouvellement colonisé. Le maire de Moscow avait maintenant la
    responsabilité de donner un nom à ce monde. Mais tout ces évènements
    n'intéressaient pas Kuroi. L'information qu'il attendait était celle
    qui lancerait le départ à la colonisation d'un autre monde. La date
    aurait dûe être fixée en même temps que celle de l'arrêt des combats,
    mais cette fois-ci, pas de nouvelles. Cela faisait plusieurs jours que
    Kuroi scrutait les bulletins d'information en vain. Puis, l'information
    fut enfin dévoilée : le départ avait été repoussé à cause de troubles
    spatiaux qui rendaient tout voyage impossible à partir du système ou se
    trouvait la planète nouvellement colonisée. Il ne restait plus à Kuroi
    et Darfeld qu'à prendre leur mal en patience, la revanche serait pour
    bientôt.







    voici donc la deuxième "saison" des aventures de Darfeld et du
    professeur Kuroi. Je continue dans ce sujet pour que le début ne tombe
    pas dans les profondeurs inexplorées du forum




    Darfeld s'installa à bord de son nouveau méchas. Le cockpit était plus
    semblable à celui de son vieux NuGundam, mais avec un design plus
    moderne. C'était l'un des dernier models sorti des usines Gundam : Un
    Gundam Crossbones X1. C'était une grande surprise d'avoir obtenu un tel
    robot. D'après ce que lui avait expliqué Kuroi, il avait dû chercher un
    mécène ne serait-ce que pour pouvoir acheter un mécha d'occasion, et le
    pilote avait maintenant à sa disposition un engin flambant neuf et à la
    pointe de la technologie. Toujours d'après Kuroi, il semblait que ce
    brusque élan de générosité avait un rapport avec la disparition du
    model Ez-8 et de quelques relations du mécène avec des membre influents
    de la Gundam Corp. Mais tout cela n'intéressait aucunement notre
    pilote, tandis qu'il effectuait les premiers essais de sa machine.




    Pendant ce temps, Kuroi s'offrait un repos bien mérité. Les dernières
    semaines avaient été éprouvantes pour lui. Le Ez-8 commandé n'étant
    jamais sortie de l'usine, son mécène avait réussi à faire pression sur
    la Gundam Corp, aidé en cela par des relations bien placées à
    l'intérieur même de l'entreprise, pour obtenir une bonne compensation
    pour le retard causé par l'incident. Le retard sur les autres colons
    n'était certes pas négligeable, mais son pilote bénéficiait d'un robot
    beaucoup plus adapté à son style de pilotage. Le Ez-8 était une boite
    de conserve sans mobilité, et Kuroi savait mieux que quiconque que son
    pilote ne tenait jamais en place. Comme d'habitude, Kuroi et Darfeld
    avaient passés le voyage interplanétaire en hibernation, le vide de
    l'espace n'étant pas passionnant au point de le regarder fixement
    pendant plusieurs jours. Cela permettait aussi d'importantes économies
    en eau, vivre et oxygène. Le vaisseau qui les avait emportés n'était
    d'ailleurs pas conçu pour être habité : Il n'y avait la place à
    l'intérieur que pour le mécha, une bonne centaine de capsules
    d'hibernation pour les colons, ainsi que des bâtiments préfabriqués
    pour l'implantation de la colonie.

    Paradoxalement, après avoir passé l'intégralité du voyage à dormir,
    Kuroi s'était senti épuisé en sortant de son « sarcophage » pour faire
    ses premiers pas sur ce nouveau monde. La planète Abraxar 5 (qui était
    donc la cinquième planète gravitant autour de Abraxar) était très
    différente du monde précèdent : la gravité y était élevée – environ 1,3
    fois celle de la terre – et le ciel avait une teinte verte assez
    particulière. L'air avait une odeur cuivrée mais il était respirable en
    attendant une terra-formation imminente. La première impression était
    désagréable, en sortant à l'air libre la première fois, mais Kuroi
    s'était vite habitué à ses nouvelles conditions de vie. De toute façon,
    il n'avait pas le temps de se sentir mal à l'aise, il avait un méchas à
    préparer pour ses premiers combats.




    La colonie commençait à ressembler à quelque chose, et Darfeld
    finissait de prendre sa machine en main. Le cockpit du Spiegel l'avait
    dérouté lors du début de la dernière colonisation, mais celui du
    Crossbones était beaucoup plus classique, et le pilote se déplaçait
    maintenant aussi souvent qu'il le pouvait avec son méchas « d'usine ».
    Il donna quelques indications pour les premiers réglages : un peu plus
    de souplesse dans les jambes, un peu de blindage en plus... Le Gundam fut
    bientôt prêt a affronter l'épreuve du feu. Kuroi avait été étonné de
    voir que son pilote n'avait pas foncé sur une cité adverse en entrant
    dans son cockpit dès la première fois, mais celui-ci ne tenant pas en
    place, il ne put attendre plus et partit sans même tester les nouveaux
    réglages.

    Darfeld arriva rapidement près d'une colonies voisine qui n'était pas
    implantée depuis très longtemps apparemment. Un Izam d'un jaune
    flashant et d'une propreté qui trahissait combien peu nombreux avaient
    été les combats auxquels il avait participé jusqu'à présent apparut
    devant l'envahisseur. Le combat fut rapide, le Izam n'arrivant pas à
    occasionner assez de dégâts au Crossbones pour inquiéter Darfeld. Et
    pendant que le malheureux défenseur succombait aux attaques sans
    concessions du Gundam, Darfeld se sentait enfin vivant. Après une
    période interminable d'errance et de ténèbres, Darfeld revivait enfin
    au commande de son nouveau monstre d'acier.




    Une fois Darfeld rentré de sa première rafle, Kuroi profita d'un bref
    moment de calme pour baptiser le Crossbones : Gorn Nova. Le nom fut
    donc inscrit sur le « torse » du robot, en lettres stylisées. Le pilote
    du golem quant à lui préféra appeler son engin Bob, comme le précédent.








    Le vent soufflait sur la plaine qui allait être témoin d'un combat
    titanesque. L'assaillant, un Gundam Crossbones X1, faisait face à un Nu
    Gundam au couleur de la Citée visible un peu plus loin. Un calme
    surnaturel régnait sur les lieux du futur affrontement. Les deux
    opposants restaient immobiles pendant plusieurs minutes. Finalement,
    les deux monstres de métal se mirent en mouvement à l'unisson et
    commencèrent leur ballet de mort, l'un et l'autre esquivant les
    attaques avec une rapidité surnaturelle pour des engins aussi massifs...
    Les coups de beam saber du Crossbones frappant le vide tandis que le
    fin funnel du NG ne trouvait pas ça cible. Soudain, un tir
    extraordinaire atteint le Crossbones à la jambe droite. Le Géant
    parvient à garder sa stabilité en fuyant dans les airs, mais il
    s'exposait alors au attaque de son adversaire. Il réussit néanmoins à
    esquiver le coup suivant, ce qui lui permit de se rapprocher
    suffisamment pour toucher son adversaire, mais l'équilibre du Mécha
    était modifié et cela ralentissait ses mouvements. Certes, la perte de
    vitesse n'était pas énorme, mais elle suffisait au NuGundam pour
    prendre l'avantage. Le Crossbones avait de plus en plus de mal à
    esquiver les attaques, et même s'il arrivait maintenant à toucher son
    adversaire qui avait lui aussi ralenti l'allure, il restait
    définitivement plus lent, plus vulnérable, et moins efficace ! Après
    quelques touches du fin funnel, le Crossbones rompis le combats, et
    s'enfuit. Le NuGundam n'essaya pas de le rattraper. Il avait rempli son
    devoir et retourna dans son hangar.




    Lorsque Gorn Nova rentra à la colony 333, le professeur Kuroi soupira
    en estimant l'étendue des dégâts... Le Crossbones manquait un peu de
    manœuvrabilité et de possibilité d'amélioration au niveau de la
    vitesse, mais son plus grand défaut était l'absence quasi total de
    blindage qui ne permettait pas énormément d'erreurs. Et le pilote avait
    beau être exceptionnel, il lui arrivait souvent de prendre des risque
    inutiles. Les résultas des premiers jours n'étaient pas tellement
    réconfortants, mais Kuroi avait connu bien pire. En outre, pour le
    moment, la colony était en expansion, ce qui était bon signe.
    Cependant, Kuroi savait qu'il fallait garder profil bas, histoire
    d'éviter que des poissons trop gros ne s'intéressent à elle. La
    publicité n'était profitable qu'aux cités les plus importantes et
    surtout les mieux gardées.

    Etant à l'origine du projet, Kuroi Neko avait eu l'honneur de donner un
    nom à la nouvelle colonie. Il avait choisit le nom de sa précédente
    cité pour des raisons à la fois sentimentales et superstitieuses. En
    revanche, il ne s'occupait désormais que de l'armée de la colony, c'est
    à dire de l'entretien de la Metal Suit et des stratégies d'expansion
    militaire et de défense. La partie civile avait été confiée à un
    certain Nicolas Polstar. C'était un homme énergique, doté d'un
    caractère impulsif et dont la taille était inversement proportionnelle
    à ses compétences de maire. La colony prospérait donc au moins en son
    centre à l'abri des combats, et les bâtiment blancs étaient largement
    espacés, alors que les espaces verts se multipliaient même au cœur de
    la cité. Il faisait bon vivre dans la colony 333, et Kuroi en était
    d'autant plus content qu'il n'avait pas eu à s'occuper de ça.

    Kuroi commença à donner des ordres aux techniciens pour les
    réparations... Ils allaient en profiter pour améliorer un peu l'engin. Il
    s'arrêta une minute pour prendre un café. La journée serait longue...







    La nuit était belle ce soir là, le ciel dégagé permettait d'observer
    facilement les trois pleines lunes presque trop lumineuses ensembles.
    Le teint verdâtre du ciel avait depuis longtemps disparu grâce au
    miracle de la terra formation, mais il conservait une teinte propre qui
    resterait probablement éternellement. La nuit avait sur cette planète
    une teinte turquoise dans son manteau sombre que Darfeld ne pouvait pas
    ignorer... Il avait grandi sur une planète au ciel rouge, la première
    planète jamais terra formée... et le premier échec. Mars n'avait pas
    grand chose à voir avec une planète terra formée... un immense désert
    planétaire rouge dont les habitants ne survivaient que grâce à
    l'importation. La seule raison pour laquelle cette planète était encore
    habitée était les nombreuses mines qui trouaient ça surface.

    Darfeld avait sorti Bob pour aller voir le ciel loin de la pollution
    lumineuse de la ville. Il avait tendance à considérer le Crossbone
    comme son véhicule personnel, ce que désapprouvait fortement le
    professeur. Mais Kuroi n'avait pas vraiment de moyen d'empêcher ça et
    Darfeld le savait bien. Toujours était-il que, allongé sur un bras de
    Bob, Darfeld aurait presque pu s'endormir là, si l'alarme n'avait pas
    retentie à l'intérieur de son cockpit.




    Bob intercepta l'intrus à quelques kilomètres seulement de la cité.
    C'était un WeissRitter. L'engin avait était customisé bien plus que Bob
    et le combat s'annonçait difficile. Un rapide accès à son persoc
    informa Darfeld que le robot qu'il avait en face de lui était celui de
    la colonie « Owner La Nature » dont l'efficacité, contrairement à la
    sienne, n'était plus à démontrer. Darfeld sourit : Non seulement ce
    gars là lui donnait une excuse pour avoir emprunté Bob, mais en plus
    c'était un adversaire de valeur. Le combat allait être intéressant. Le
    combat s'engagea immédiatement, le WeissRitter changeant de direction
    dès qu'il eu repéré son adversaire. Il sortit un énorme fusil et tira.
    Darfeld fit de nouveau appel a son persoc mais le nom de l'arme lui
    parut trop long pour être retenu. Ce qu'il retint en revanche, se sont
    les dégâts causés par la première salve : beaucoup trop à son goût. Il
    esquiva la deuxième de justesse et arriva enfin au corps à corps. Le
    Weiss était très rapide, Darfeld dût faire appel a toutes les
    ressources de sa machine pour tenir face à son ennemi. Les coups
    pleuvaient des deux côtés, tandis que le WeissRitter avait abandonné
    son fusil inutile au contact au profit de son plasma cutter. Darfeld
    avait l'avantage de la portée de son beam saber par rapport à l'arme de
    son adversaire, mais celui-ci savait bien s'en servir, et les deux
    monstres aciers furent pendant un moment à égalité. Puis Darfeld trouva
    le premier la faille dans la garde de son adversaire : un coup démembra
    le WeissRitter qui s'en trouva totalement désarmé. Les deux robots
    s'immobilisèrent à quelques dizaines de mètres l'un de l'autre. Le
    résultat était clair : Le WeissRitter qui n'avait plus aucun moyen de
    lutter préféra battre en retraite, ce qui était bien plus raisonnable.




    A l'intérieur de son cockpit, Darfeld frémissait d'excitation. Le
    WeissRitter avait été un adversaire redoutable, et il doutait de
    pouvoir le vaincre la prochaine fois. Mais plus que tout, il voulait se
    battre encore contre des adversaire de ce niveau. Il était en sueur et
    extenué, mais il était heureux. Heureux d'avoir pu vaincre son
    adversaire bien sûr, mais surtout heureux d'avoir affronter un tel
    adversaire, heureux d'avoir était aussi bon cette fois là. Il lui
    fallait progresser encore, mais il décida que se serais suffisant pour
    aujourd'hui. Rentrant au hangar, il se remémora chaque étape de son
    combat en souriant, analysant les mouvements des robots pendant la
    bataille. Il y avait pas mal d'erreurs dans chaque camp, mais Darfeld
    ne les reproduirait pas.







    Darfeld goûtait, une fois n'est pas coutume, la tranquillité d'une
    journée de repos, assis à la terrasse d'un bar en compagnie d'une jeune
    demoiselle dont il avait fait la connaissance quelques jours plus tôt.
    Le plus souvent, c'était Kuroi qui profitait de ces journées-là,
    Darfeld s'ennuyant à mourir en attendant un peu d'action. Mais
    aujourd'hui, tout était différent. Jennifer, c'était le nom de la jeune
    femme assise à côté de lui, était une des ingénieurs qui s'occupaient
    de l'entretien de Bob, et surtout, ce qui était une chance
    extraordinaire pour Darfeld, elle n'avait jamais rencontré le fameux
    professeur Kuroi Neko en personne. Darfeld priait pour que cela
    n'arrive pas, sans quoi il risquait de perdre sa première véritable
    relation en dehors du prof. Du moins, il espérait que cela n'arrive pas
    tout de suite. Il en était tombé amoureux, de sa Jennifer, et il ne
    voulait pas perdre son estime de cette façon.

    Jennifer était une femme de petite taille, à peu près 1m60 d'après les
    estimations de Darfeld, et n'avait pas de mensurations exagérées comme
    toutes les héroïnes de film ou de bandes-dessinées qu'il aimait
    regarder ou lire quelques fois entre deux actions d'éclats. D'ailleurs,
    elle était brune. En revanche, son visage avait un air taquin qui avait
    séduit le pilote de la colonie. C'était un vrai garçon manqué, avec des
    cheveux court et un caractère terrible, Darfeld avait appris à le
    connaître... et à l'apprécier. Elle était passionnée de mécanique et
    d'électronique, et s'enflammait dès qu'on lui parlait des dernières
    innovations en matière de méchas. Elle avait été embauchée par le
    mécène de Kuroi pour le seconder et elle s'occupait donc de tout ce que
    Kuroi ne pouvait pas faire pendant les combats. Darfeld commençait à se
    demander comment Kuroi avait pu tenir le coup quand il s'occupait de
    tout, y compris l'administration civile, pendant la dernière
    colonisation.

    Le couple discutait passionnément des baisses de performance en vitesse
    pure de certains robots pour le départ de cette nouvelle ère de
    colonisation, quand une terrible détonation retentit au sud de la cité.
    Une fumée noire s'élevait du hangar ou se trouvait le gardien de la
    colony 333. La stupeur figeait les traits de tout le monde. C'était
    impensable ! un attentat ! à cette endroit là !

    Ce fut Jennifer qui reprit ses esprits la première. Elle bondit de sa
    chaise, renversant quasiment la table au passage et agrippa le bras de
    Darfeld pour le tirer hors de son siège à son tour.

    « Viens, dépêche toi ! il faut aller voir ce qui c'est passé. »


    Darfeld obtempéra sans avoir tout à fait reprit ses esprits, et elle
    dût presque l'installer de force dans la voiture avant de prendre le
    volant et de démarrer en trombe.




    C'était un désastre... Bob gisait en morceau sur le sol du hangar.
    Jennifer fondit en larme en voyant ce superbe ouvrage technologique
    réduit à un tas de morceau de ferraille inutile. Comment pouvait-on
    oser détruire une telle machine de cette façon ? C'était ignoble ! Elle
    ne pouvait pas pardonner une telle chose ! Darfeld ne trouvant rien
    d'autre à ajouter, se contenta de serrer son amie dans ses bras pour la
    consoler. Il ne s'y connaissait pas vraiment bien en relations
    humaines, mais il ne trouva rien d'autre à faire.




    « C'est étrange, dit Jennifer à Darfeld quelques minutes plus tard, devant une machine à café.


    - Quoi donc ?


    - Et bien l'absence du professeur Kuroi. Pourquoi n'est-il pas venu
    voir ce qu'il c'est passé ? Il fait partie des premières personnes
    concernées.

    - Tu sais, ce vieux fou est un hommes très occupé, il n'est peu être
    pas encore au courant, répondit le Pilote qui sentait que la
    conversation prenait une tournure trop dangereuse, tiens je parie qu'à
    l'heure qu'il est, il est plongé dans ses études !

    - Elle ne lui serviront plus à présent. Il serait peut être bon de l'informer, non ?


    - Bah, ne t'inquiète pas pour lui, il le saura bien assez tôt...


    - Hum... si tu le dit... »


    Darfeld, commençait à trouver cette situation plutôt embarrassante.
    Jennifer n'avait pas insistée parce qu'elle était bouleversée, mais
    elle s'en remettrait et la prochaine fois, il lui serait sûrement moins
    facile de garder son secret. En outre, il sentait Kuroi Bouillonner de
    rage, menaçant à tout moment de reprendre le dessus si Darfeld ne
    faisait pas attention. Les jours à venir seraient longs, très long...




    Bob étant irréparable, Kuroi réussit à obtenir des fonds de son mécène
    pour un nouveau robot. Sur la demande de Darfeld, la colonie fit une
    infidélité à la Gundam Corp. Le nouveau gardien était un WeissRitter,
    dont les nouvelles performances avaient impressionné le pilote. Pendant
    ce temps, Jennifer ayant repris du poil de la bête, avait décidé d'en
    apprendre un peu plus sur son cher collègue le professeur Kuroi, malgré
    les efforts désespérés de Darfeld pour lui faire penser à autre chose.
    L'arrivée du WeissRitter mit un frein à ces investigations, mais
    Jennifer n'avait pas dit son dernier mot, ce qui nuisait
    considérablement à la tranquillité de Darfeld. Le nouveau mécha fut
    baptisé Hibiki, et Darfeld se promit mentalement de ne pas l'appeler
    Bob cette fois-ci.




    ***

    Darfeld ne savais pas s'il devait être heureux
    ou désespéré. Hibiki venait à peine d'avoir ses premiers réglages que
    l'ennemi arriva sur Abraxar 5. Ce n'était pas une attaque de cité cette
    fois, c'était un véritable conflit planétaire ! L'adversaire n'était
    pas un robot seul venus pour affronter Hibiki en duel, mais plusieurs
    dizaines de vaisseaux non-humains en orbites basses, crachant des
    centaines de monstres métalliques. C'était une véritable invasion ! Des
    dizaines de colonies avaient déjà succombées aux attaques Extros et
    Colony 333 pouvait se vanter d'avoir eu de la chance. La cité n'avait
    eu à se défendre que contre trois machines ennemies, chacune à leur
    tour. Chaque fois, le combat avait été rapide et relativement facile,
    étant donné la jeunesse du robot. Les envahisseurs devaient avoir
    manqué leur atterrissage et tenté de rejoindre les leurs. Ils n'avaient
    certainement pas compté avec la supériorité industrielle des humains et
    en avaient fait les frais. En revanche, ceux qui avaient pu se poser
    normalement semblaient très bien organisés. Ils attaquaient les citées
    par groupe de cinq à dix machines et rasaient cité sur cité, profitant
    de leur supériorité numériques et de tactique de groupe inédites dans
    ce monde ou les duels à un contre un était la seul norme. Parmi les
    colonies attaquées, seules les plus puissantes parvinrent à repoussé
    l'assaut avec difficulté. On courrait droit au désastre.




    C'est alors que Répulsif ordonna l'évacuation des colonies. On ne
    pouvait espérer survivre en se battant chacun de son coté, aussi il
    ordonna à toutes les cités encore debout de se réfugier en un seul lieu
    pour pouvoir concentrer la force de frappe humaine. Etrangement, le
    lieu indiqué possédait déjà tous ce qu'il fallait pour héberger et
    nourrir la population cumulée de toutes les colonies. Chaque Mécha
    avait sont hangar propre et Répulsif attribuait des fond a chaque
    centre de R&D pour accéléré le processus de customisation des
    robots.
    Le paris était risqué : mettre tous nos œufs dans le même
    panier, c'était ce qui venait à l'esprit de Darfeld à ce moment là.
    Néanmoins, il était certain que resté chacun dans son coin aurait été
    catastrophique.




    Les premières semaines avaient été critiques. L'ultime cité en
    état de siège, les Extros avaient envoyés plusieurs vagues d'assauts
    pour testé les défenses. Les défenses en question n'étaient pas
    habituées au travaille en groupe, et plusieurs pilotes moururent à
    cause de cette lacune. Les pilotes n'eurent pas d'autre choix que
    d'apprendre la coopération dans la douleur, au cœur même des batailles.
    Très vites, chaque robot se spécialisa dans l'extermination que
    certains types de machines ennemis, puis quelques tactiques de
    couverture et d'assaut simultanés virent le jour. Néanmoins, les
    nombres étaient toujours en faveur des envahisseurs, et leurs tactiques
    étaient nettement plus au point que les « essais stratégiques » de
    l'humanité.




    Peu à peu cependant, les survivants s'organisèrent, et la
    supériorité numérique de l'ennemi fut enfin compensée avec efficacité
    par la supériorité technologique des colons. Les pilotes humains,
    guerrier dans l'âme, arrivaient à s'adapter de mieux en mieux aux
    tactiques ennemies. Il devint vite évident que les Extros ne
    gagneraient pas, et ils partirent donc d'eux-mêmes au troisième mois de
    lutte acharnée. La bataille avait été gagné, mais combien de temps
    s'écoulerait-il avant leur retour ? Ou peut être trouveraient-ils une
    planètes plus facile à envahir, Darfeld n'en avait aucune idée.
    Personne ne savait. Toujours était-il qu'ils n'étaient plus là, qu'ils
    avaient laissé derrière eux une planète éprouvée par cette guerre
    titanesque, que nombre de cité avaient disparues, ainsi que de nombreux
    pilotes, et que le déroulement normal de la colonisation avait été
    complètement bouleversé.




    Répulsif décida donc de reprendre tout à zéro. La terra-formation
    repris, puisque faune et flore avaient largement souffert des
    événements récent, les robots encore en état de fonctionnement furent
    confisqués, réparés et mis en réserve pour le ces d'une nouvelle
    attaque Extros, et une subvention avait été versé aux nouvelles cités
    qui reprenaient la colonisation.




    La colony 333 renaquit sur les cendres de la précédente qui avait
    été rasé après la retraite jusqu'à l'ultime cité. Le robot commandé fut
    une nouvelle fois un WeissRitter qui fut baptisé Hibiki II, puisque
    l'autre n'avait pas été détruit. Fort de la courte expérience que
    Kuroi, Jennifer et Darfeld avaient du WeissRitter, les premiers combats
    se passèrent plutôt bien. La cité prospérait, et Jennifer était plus
    que jamais décidé de découvrir qui se cachait derrière le fameux nom de
    Kuroi Neko. Le bonhomme lui donnait des directives par mail ou
    secrétaire interposée, mais elle n'avait encore aucune preuve tangible
    de son existence. Encore que depuis une ou deux semaines, elle ne
    pouvaient plus poursuivre ses investigations énormément : Elle était
    enceinte de cinq mois et Darfeld s'en félicitait doublement. Avoir un
    enfant était déjà merveilleux, mais en plus il l'aiderait à garder son
    secret pendant quelques mois encore. La guerre avait eu des
    répercutions terribles, mais certains effets secondaires la rendait
    moins horrible qu'elle avait été.

    ***

    Kuroi Neko était en plein entretien d'Hibiki
    comme tous les matins, lorsque l'alerte retentit. Il eu juste le temps
    de maugréer quelques mots sur impossibilité de travailler en paix avant
    que Darfeld ne le remplace dans le cockpit du WeissRitter. En quelques
    secondes, l'ennemi fut identifié et jaugé : un Gundam, model
    DeathScytheHell (quel nom !), plutôt frêle par rapport au standard du
    genre. Il venait d'une citée voisine, d'influence équivalente à celle
    de la Colony 333. Darfeld intercepta l'intrus à quelques kilomètres de
    la cité seulement. Il était rapide, ce DeathScythe. Très rapide ! Il
    chargea Hibiki dès que celui-ci entra dans son champ de vision. Le
    WeissRitter n'eu que le temps de manquer une fois ça cible avant de
    devoir esquiver en catastrophe la terrible attaque de son adversaire.
    Le DeathScythe avait pris le dessus. Inexorablement, Il força Darfeld à
    reculer, encore et toujours plus près de la cité. Il avait l'intention
    de l'amener là ou le défenseur ne pourrait plus se battre librement à
    cause des bâtiments qu'il pourrait détruire. Hibiki se retrouva
    finalement coincé. Derrière lui, la cité qu'il devait protéger, et non
    détruire. De l'autre, l'envahisseur, qui prendrait soin de piller cette
    cité si on ne l'arrêtait pas. La situation était loin d'être
    confortable. Ayant perdu la possibilité de reculer, Darfeld ne pu
    bientôt plus contenir les attaques de son adversaire, qui fini par
    passé sa garde, et décapita d'un revers le malheureux WeissRitter,
    envoyant la tête s'écrasé sur la cité.




    Il y eu la un moment d'arrêt. Le DeathScythe pensa hâtivement
    avoir gagner, pendant que dans le WeissRitter immobile, Darfeld
    contemplait le désastre dans la ville. La tête du WeissRitter avait
    démolie deux immeubles en tombant dessus, entraînant la chute de
    quelques autres bâtiments. C'était un quartier d'habitations. Un
    quartier animé même avant cette attaque. Bien sur, les lieux avaient
    été évacué dès que l'alarme avait retentit. Bien sur, ce n'était pas la
    première fois, ni la dernière que la cité subirait des dommages dus aux
    combats. Pourtant il y avait quelque chose de plus cette fois-ci.
    Darfeld ne savait pas pourquoi. Peut-être la grossesse de Jennifer le
    rendait-elle nerveux ? Il l'avait imaginé dans l'immeuble lorsque la
    tête mécanique l'avait balayé tel une boule de bowling dégommant des
    quilles. Quelque chose à l'intérieur de lui se brisa à cet instant. Son
    instinct de survit ? Sa raison ? Les deux peut-être. Toujours est-il
    que très exactement 2 secondes 43 centièmes après la perte du heaume du
    WeissRitter, le DeathScythe s'aperçu dans la douleur que la tête du
    WeissRitter n'était pas un élément vital pour son fonctionnement.
    Hibiki porta un coup de poing terrible au Gundam qui recula de quelques
    dizaines de mètres sous le choc, se qui permis à Darfeld de prendre un
    peu de distance en s'envolant. Avant que son ennemi ne puisse réagir,
    il tira presque à bout portant, un tir d'une puissance extraordinaire
    qui pulvérisa son blindage puis son cockpit, ne laissant aucune chance
    au pilote d'en réchapper. Darfeld laissa Hibiki se poser, retrouva peut
    à peut son calme. Il avait mal à la gorge... Il avait dû crier...





    - Ca va, t'es calmé ?


    Kuroi Neko lui lança un regard sarcastique depuis le miroir des toilettes.


    - c'est bon n'en rajoute pas, veux tu ? répondit Darfeld, passablement énervé.


    - Tu aurais quand même pu évité de perdre la tête.


    - Très drôle !

    - S'en rire, elle risquait rien ta princesse ! Ce n'était pas la
    peine de te mettre dans un état pareille ! Tu aurais pu nous tuer ! Les
    alertes surchauffe s'affolaient lorsque tu es rentré ! Si le combat
    avait durée une seconde de plus...


    - C'est bon, t'énerve pas ! on est vivant non ?

    - Ne me refait plus se coup là ! La perte de quelques ressources ne
    vaux pas de prendre un tel risque ! Et ta Jennifer était en lieux sur
    dans un bunker pendant l'attaque.

    Darfeld ne répondit rien. Il plongea sa tête sous l'eau qu'il
    faisait couler et respira un grand coup. Puis il laissa Kuroi prendre
    sa place et s'endormi. Il aurait besoin d'être reposé quand il verrait
    Jennifer se soir.




    Kuroi Neko, de nouveau en possession de ses moyens, entrepris de
    dresser le bilan des dégâts. Outre la tête arrachée qu'il allait devoir
    réparé et remettre en place, de presque tous les cervo-moteurs du
    WeissRitter avaient rendu l'âme. Il soupira. Son pilote n'était
    vraiment pas l'ami de son repos...

    ***

    La colonie prospera quelques temps encore apres
    la remise en etat d'Hibiki. Pendants quelques semaines encore, les
    combats et les reparations s'enchainaient dans un quasi rythme de
    routine, puis la nouvelle tombat. Le généreux mécène de Kuroi décida
    qu'il serais plus rentable de stoppé les combats et de garder ce qu'il
    avait gagné plutot que de continué le combat au risque de perdre tout -
    Kuroi avait eu des inquiétude à se sujet depuis que Darfeld avait perdu
    le controle de lui-meme - aussi, Hibiki fut il désarmé. Darfeld réussit
    un miracle diplomatique en convainquant les autorités de lui laissé son
    robot comme véhicule personnel, ce qui en disait long sur les capacité
    du larron quand il s'en donné la paine. Ce n'était pas plus mal : le
    combat lui manquerait un moment mais au moins il pourrait rester en
    contact avec sa passion. Et sa femme aussi ! Kuroi se demanda se qu'il
    leur serait arrivé si la "garde" du mecha leur avait été refusé.




    Pour sa part, Kuroi Neko, professeur de son état gardait son poste
    dans la Colony 333, mais se n'était qu'une occupation passgère. La
    ville n'avait pas péri mais de toute facon cette fois ci, il avait pris
    ses précotions : Il avait maintenant suffisament d'argent reparti ca et
    la dans differentes banques et actions pour s'achetter une planete
    entière!!! Bon a vrai dire surement pas une planète, mais certainement
    plus que necessaire pour prendre part à la vague de colonisation
    suivantes. en outre, il avait maintenant du temp et largement assez de
    moyens pour preparer tous ça.




    Tandis que Kuroi reflechissait au futur, Darfeld, l'air preocupé,
    filait a grande vitesse dans sa voiture personnelle - le weissritter
    n'est pas a l'aise en ville - avec sa femme allongé sur la banquette
    arrière. Il prit un virage serré sans tenir compte du stop a un seul
    moment. l'Hôpital n'était plus très loin. Comment diable allaient-ils
    appeler sa fille?




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  • Encore un anime (ah oui, il y a de la diversité ^^ ): Last Exile

    Je ne sais pas trop quoi dire sur cette série, sinon que les images sont vraiment superbes. (Une recherche google en mode image devrais suffir à vous convaincre ^^)Les batailles aériennes sont vraiment impressionnantes tant l'animation et les dessins sont bien rendus.

    L'atmosphère de la série est agréable (faute de pouvoir mieux m'exprimer) et on s'attache facillement aux personnages.

    Bon décidément, je suis pas doué pour parler de ça... Mais que cela ne vous empêche pas de visionner cette exellente série ;)


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